L’événement macabre avait défrayé la chronique au Sud-Kivu et sur l’ensemble du territoire national il y a un peu plus d’un mois. La nuit de jeudi 30 juillet à Sange dans la cité d’Uvira, un militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo en état d’ébriété avait pour des raisons non encore élucidées, ouvert le feu sur des paisibles habitants de cette localité, causant la mort de quatorze personnes, dont plusieurs femmes et un enfant, ainsi que huit blessés. Ce drame atroce a perturbé gravement troublé la vie sociale de la population et a endeuillé toute l’agglomération d’Uvira dans la province du Sud-Kivu.
Le tireur fou auteur de ce massacre avait été identifié comme un déserteur du deuxième bataillon de la 12ème brigade d’intervention rapide des FARDC déployée dans cette zone frontalière du Burundi. Il avait pu prendre la fuite, échappant de peu aux éléments des forces de défense et de sécurité dépêchés sur place pour l’appréhender ou le neutraliser, ce qui avait accru le ressentiment de l’opinion publique vis-à-vis des forces loyalistes.
Une chasse à l’homme a été organisée depuis lors par les services spécialisées qui ont fait appel à la collaboration de la population locale à cette fin. Les efforts des uns et des autres se sont avérées concluantes car vendredi 7 août 2020, le fugitif a été capturé à Nyangezi dans le territoire de Walungu toujours au Sud-Kivu par des jeunes d’un comité d’autodéfense locale constitué dans cette localité. « Il a été appréhendé par nos jeunes alors qu’il se dissimulait dans un maquis (débit de boisson) baptisé “Chez Faké” », a déclaré un notable de Walungu interrogé par notre reporter à Bukavu.
Selon Firmin Bisimwa le président de la société civile de Nyangezi, c’est dans la soirée du même vendredi 7 août 2020 que le criminel a été pris en charge par une unité de la Justice militaire et transféré à Bukavu après avoir avoué son crime.
H.O.