Lancement mercredi 05 août à l’hôtel Sultani à Kinshasa/Gombe de l’Agora des Gardiens intellectuels de la République New Congo, (AGIR NEW CONGO). C’est un mouvement intellectuel républicain initié par le libre penseur et écrivain congolais Hubert Kabasu Babu. À l’en croire, la mise en place de cette structure est motivée par la récurrence des violations préméditées de la constitution par l’actuel régime de Félix Antoine Tshisekedi. Il propose un nouveau paradigme existentiel axé sur un leadership d’État développemental.
D’entrée de jeu, il a dans son allocution, interpellé le Chef de l’État sur ses considérations face au gouvernement de la République. Le gouvernement, a-t-il rappelé, est l’émanation de l’Assemblée nationale et non un organe subsidiaire de l’institution président de la République à l’instar du conseil exécutif de l’époque du Maréchal Mobutu.
«Le gouvernement de la République est une institution autonome. Le conseil des ministres est devenu un rituel sermonneur que subissent les ministres dans la résignation torturante. Le président de la République s’est attribué la prérogative unilatérale de décider de qui peut participer à cette instance, et cela sans aucune procédure, comme ce fut le cas de Célestin Tunda, alors vice-premier ministre, ministre de la Justice», a-t-il déclaré.
Pour Kabasu Babu, il y a urgence pour sécuriser l’Etat à revaloriser aussi le parlement qui est le rempart de la République et structure motrice de la démocratie. À cet effet, Il invite la coalition au pouvoir FCC-CACH à adopter un format de gouvernement réduit de 35 membres dont 20 du FCC, 10 de CACH et 5 de l’opposition et de la société civile.
Abordant la démarche initiée par certaines personnalités politiques sur les réformes électorales, l’ancien gouverneur de l’ex Kasaï Occidental rejette l’idée d’un dialogue axé uniquement sur les réformes électorales. Pour lui, cette démarche est d’un réductionnisme politologique patent.
«Les pistes des réformes électorales devraient primordialement être explorées par la communauté et la technologie électorale nationale pour présenter des référents techniques et leurs implications organisationnelles, logistique et financières aux institutions attitrées. La rationalité de tout un dialogue pouvant coûter plusieurs millions de dollars USD pour une finalité aussi axiguë tient sur la pointe d’une épingle», a-t-il argumenté.
À la place d’un forum sur les réformes électorales, il propose la tenue d’une convention nationale et républicaine.
«Avec plus de sagacité sur les défis, les dangers, mais aussi les possibilités énormes que la reconfiguration géoéconomique et géostratégique produites par la récession mondiale découlant de la Covid-19 offrent à la RDC, nous proposons une convention nationale politico-économique et sécuritaire», a-t-il révélé.
Cette convention, a-t-il expliqué, aura 4 points fondamentaux à son ordre du jour, notamment l’évaluation sincère et élégante de l’ébranlement de la cohésion nationale et l’examen courageux de la fonctionnalité de toutes les institutions par rapport à la normative du régime politique semi-présidentiel prescrit dans la constitution.
«En prévision des élections de 2023, il n’existe aucune urgence dans l’organisation d’un dialogue sur les réformes électorales, alors que le pays se trouve dans une impasse de fonctionnement sur le plan économique, politique, social, et sécuritaire »a-t-il martelé.
Par ailleurs, Il a dénoncé et condamné les sorties médiatiques considérées comme un ballon d’essai consistant à distraire l’opinion sur la non tenue des élections en 2023. Il estime qu’il s’agit là d’une oeuvre de politologues fonctiono-systémistes dont le discours plonge le pays dans la zaïrianisation, 40 ans après le MPR Parti-Etat.
«Nous dénonçons un indécent phénomène de dégénérescence politique du à l’incompréhensible retour des anciens apparatchiks mobustistes anti-democratiques dans leur ADN, souffrant d’obsolescence politologique, à la cour du roi. Ils prêchent le pouvoir absolu et la non-tenue des éléctions en 2023. Non! Nous n’allons pas accepter la zaïrianisation de la RDC », a-t-il laché avant de conclure en citant feu Alain Moloto, leader du groupe Adorons l’Éternel qui disait que «tout est encore possible pour accélérer la réinvention de la République démocratique du Congo». Pour lui, un Congo meilleur, dans un délai record, celà est possible. Mais cela demande l’engagement inconditionnel de tous ses dignes fils.
JN