Sonia Rolley, ‘‘spécialiste’’ de la RDC à Radio France internationale, estime que la désarticulation du cadre général des finances publiques congolaises est importante à l’heure actuelle.
Cette désarticulation est à son avis due à l’effet de l’alignement et de l’exécution des dépenses publiques sur un niveau de collecte des recettes publiques nettement en dessous des projections de ces dernières pour l’exercice fiscal en cours.
Le déficit qui en découle oblige le gouvernement à recourir à des financements monétaires dont les effets réduisent la capacité des concours financiers du Fonds monétaire international (FMI) à répondre au besoin de la stabilité économique et monétaire du pays. Ce qui enfonce, selon cette analyste, le clou de cette désarticulation du cadre budgétaire, c’est la qualité de ses dépenses plus orientées pour financer les rémunérations et le fonctionnement et jamais les investissements publics. Rien de surprenant donc que toute aide financière apportée au gouvernement ne puisse utilement contribuer à assurer la stabilité économique et monétaire du pays. Pour elle, ces appuis du FMI à la balance des paiements devraient être couplés avec la modification de la trajectoire des dépenses publiques par des réductions substantielles de celles-ci pour les ramener au niveau des recettes publiques avec des appuis extérieurs pour soutenir les dépenses d’investissement public.
Ce schéma sommairement présenté est le seul à même d’aider le pays à sortir du cercle vicieux des aides étrangères souvent insuffisantes pour soutenir une gestion des finances publiques dont on sait qu’elles reposent sur de mauvaises prévisions budgétaires.
JN
SOUTIEN FINANCIER DU FMI A LA RDC : Un bandage sur une jambe en bois selon Sonia Rolley (Rfi)
