Les cycles de violences et de représailles ne profitent qu’à ceux qui cherchent à maintenir le chaos en RDC pour mieux piller selon le Dr. Denis Mukwege qui lance un appel à la justice, à la coexistence pacifique et à la paix.
Depuis qu’il dénoncé les massacres de Kipupu à Mwenga (Sud-Kivu), le prix Nobel de la paix et patron de l’hôpital de Panzi, dit faire l’objet de menaces lui et sa famille. Malgré tout, il ne s’est pas empêché de lancer un appel à la paix en préconisant la création d’une juridiction spéciale pour juger les crimes commis au Congo afin de décourager ceux qui déversent leur haine sur les réseaux sociaux en opposant les uns aux autres sur base de mensonges. «La réconciliation entre les peuples et l’instauration de réparations pour les victimes ne peuvent se faire sans que nous recherchions, sans relâche, la vérité. Dire la vérité, c’est le début du changement. Ce qui est valable pour une victime de violences sexuelles l’est aussi pour une victime de guerre, de génocide ou de n’importe quel traumatisme», a-t-il expliqué.
Pour Mukwege, aucune malversation intellectuelle, aucune menace, aucune utilisation de la peur ne l’empêchera de s’exprimer sur la réalité des atrocités que vivent les populations de la RDC. Allusion faite aux séquelles dont souffrent les victimes à l’hôpital de Panzi à Bukavu. Il affirme que depuis 2012, après deux tentatives d’assassinat, il continue de recevoir des menaces de mort. Raison pour laquelle, il vit confiné dans l’hôpital, n’en sortant que pour des voyages à l’étranger. «Qui a intérêt à m’assassiner? Pourquoi ma recherche de la vérité et mon désir de justice dérangent? », s’intérroge-t-il avant d’indiquer que la recherche de la vérité est un processus extrêmement difficile. «Nous continuerons toujours à répondre à la violence par l’amour», a-t-résolu faisant contre mauvaise fortune, bon coeur.
JA