Le président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue de République du Congo (Brazzaville) Denis Sassou Nguesso ont conféré mercredi à Brazzaville sur l’agression dont est victime la RDC par son voisin Zambien. A peine arrivé à Brazzaville, le président rd congolais Félix Tshisekedi a été reçu par Denis Sassou Nguesso à qui il a demandé son implication pour résoudre l’épineuse question de la présence des troupes zambiennes sur le sol congolais du côté de la province du Tanganyika. A cet effet, un mini-sommet est en préparation et réunira les deux pays en conflit, la RDC et la Zambie. Le Zimbabwe qui assure la présidence de la SADC et le Congo-Brazzaville qui préside actuellement la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) vont assurer la médiation.
En effet, depuis quelques mois, un contentieux frontalier oppose la RDC et la Zambie. Les populations locales et les élus du Tanganyika dénoncent la présence sur le sol congolais des militaires zambiens.
Si la Zambie nie toujours les faits, Kinshasa a de plus en plus haussé le ton en exigeant un retrait immédiat et inconditionnel des forces zambiennes.
Outre le différend frontalier entre la RDC et la Zambie, Denis Sassou Nguesso et Félix Tshisekedi ont parlé de la pandémie du Coronavirus et envisagé la réouverture prochaine des frontières entre les deux pays, fermées depuis trois mois dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété dans les deux pays. Une situation qui affecte non seulement les échanges commerciaux entre Kinshasa et Brazzaville mais aussi de nombreuses familles vivant des deux côtés du fleuve Congo, restées cloîtrées depuis la prise de cette mesure.
Selon la presse présidentielle, cette troisième visite du président Tshisekedi à Brazzaville s’inscrit dans la série des rencontres visant à raffermir les relations séculaires entre les deux états liés par la géographie et l’histoire. Lors de leurs deux dernières rencontres, Félix Tshisekedi et Denis Sassou Nguesso avaient émis le vœu de se rendre visite régulièrement pour échanger sur des questions d’intérêt commun.
Parmi les non-dits du communiqué final, on croit savoir que le président Sassou Nguesso a prodigué à son homologue rd congolais des sages conseils quant à la modération dans la gestion des relations en dents de scie entre sa plateforme le Cap pour la Changement (CACH) et le Front commun du Congo (FCC) de son prédécesseur Joseph Kabila qui ont constitué une coalition majoritaire à l’Assemblée nationale.
A.M