La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), l’Eglise du Christ au Congo (ECC) et l’Union européenne (UE), ont signé le vendredi 22 mai 2020, au Centre interdiocésain, à Kinshasa, le Projet d’Appui à la prévention contre la Covid-19 en RDC par la communication pour le changement de comportement pendant et après l’épidémie indique un communiqué de presse de la CENCO.
Avec un financement de 2 millions d’Euros de l’Union européenne, la Commission épiscopale Justice et paix pour le compte de la CENCO et la Cellule Justice, paix et sauvegarde de la création de l’ECC vont exécuter le projet sur terrain. Les activités à mener vont s’articuler sur trois volets. Le premier a trait à la sensibilisation au respect des gestes- barrières édictés par les autorités congolaises ainsi que par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le deuxième porte sur la construction d’une responsabilité individuelle et collective dans les efforts consistant à empêcher la propagation de Covid- 19. Enfin, le troisième et dernier volet se rapporte à la nécessité de garder les bonnes habitudes acquises après cette période de crise pour se préserver contre les futures épidémies selon la même source.
La volte-face
L’opinion n’a pas cessé de s’étonner de la volte face de la plateforme des Confessions religieuses en RDC qui accepte les fonds de l’Union Européenne(UE) alors que quelques semaines plutôt elle avait boudé l’offre du président de la République, Félix Tshisekedi, en récusant les ordonnances n°20/018 du 06 avril 2020 et n°20/027 du 21 Avril 2020 portant nomination du comité de gestion du fonds de solidarité nationale contre le Coronavirus (FNSCC).
Selon le communiqué de presse signé par l’abbé Donatien Nshole, secrétaire rapporteur de la plateforme des confessions religieuses après avoir scruté le texte des ordonnances du chef de l’État : « Les chefs des confessions religieuses, disposés à apporter leur contribution dans la lutte contre le Covid-19, se sont rendus compte que les modalités de cet accompagnement telles que stipulées dans l’ordonnance s’avèrent incompatibles avec leur statut de chefs spirituels. Il s’agit surtout de leur implication directe dans la gestion au quotidien des fonds publics. C’est pourquoi, le samedi 25 avril, le vice-président de la CENCO et le Président de l’ECC ont sollicité un rendez-vous auprès du chef de l’Etat pour envisager la possibilité de modifier certaines dispositions de ses ordonnances n°20/018 du 06 avril 2020 et n°20/027 du 21 Avril en y ajoutant un conseil consultatif.
Ce conseil consultatif que le président et le vice-président de la plateforme des confessions religieuses acceptent de diriger fera régulièrement le suivi de la gestion du FNSCC et donnera ses avis au président de la République pour la bonne gestion des fonds et matériel. Au niveau du comité de gestion, les confessions religieuses pourront recommander au chef de l’Etat des techniciens crédibles et compétents qu’il pourrait nommer. Ceux-ci apporteront leur expertise sans engager les confessions religieuses».
Et pourtant, au sortir de la cérémonie qui a officialisé leur partenariat avec l’UE, les deux confessions religieuses ont, selon l’ambassadeur Jean Marc Châtaignier indiqué que ces fonds s’inscrivaient essentiellement dans le cadre de la coopération au développement comme les autres fonds dont a bénéficié la RDC de l’UE ou des autres partenaires dans le but de combattre l’ennemi invisible qu’est le Coronavirus. «L’UE à décidé à se mettre à côté du peuple congolais à travers deux confessions religieuses solidement implantées dans le pays et disposant de grandes audiences pour réduire sensiblement de fausses rumeurs ou fakes news qui compliquent le travail de rispote.Raison pour laquelle, l’UE a doté les Églises protestantes et catholique des moyens financiers et surtout logistiques en vue d’assurer efficacement la mission de lutte contre les résiliences communautaires», a-t-il déclaré.
L’ambassadeur Châtaignier a noté que cette somme est destinée également à aider les personnes vulnérables réparties dans les différentes communes et provinces au changement de comportement pendant et après la pandémie, à vacciner contre certaines maladies du genre de rougeole. Ni la CENCO, ni l’ECC n’ont sollicité un exécutant intermédiaire comme elles l’avaient fait avec les ordonnances présidentielles.
AM