«Mon oncle a piqué une crise à la maison. En le transportant à l’hôpital, sa femme avait déjà remarqué que son poul ne battait presque plus», témoigne un neveu du président a.i du TGI/Gombe Raphaël Yanyi Ovungu sans répondre exactement à la question de savoir s’il était décédé dans sa résidence de Bandal ou à l’hôpital.
Contrairement à ce qui se raconte, le juge Yanyi, 51 ans, n’a pas vomi du sang. Pris de malaise, il se tordait de douleur sur son lit et pendant son transfert au centre médical Nganda du Dr. Sulu à Kitambo où le décès a été constaté quelques instants après son admission. «La couleur de sa peau est devenue plus foncée que d’habitude. Quelques heures plus tôt, il avait mangé après avoir été au travail comme d’habitude et ne présentait aucun signe de détresse», précise la source entre deux sanglots.
La famille du juge président qui officiait la veille encore dans l’affaire ministère public contre Vital Kamerhe et consorts a exigé et obtenu qu’une autopsie soit effectuée.
On rappelle que, rappelé à l’ordre par l’imperturbable juge président, Kamerhe a eu ces mots menaçants : «Je vais mettre le feu si vous convoquez ma femme parce que c’est une atteinte à ma dignité».
Trouvés dans la résidence familiale assiégée par une foule de membres de famille et de voisins attérés, ses collègues magistrats dévastés par le drame se sont refusés à tout commentaire «Pas d’interviews. Nous sommes tenus au secret parce qu’il y a une enquête». La Police venait de disperser des bandes de jeunes venus des quatre coins de Bandalungwa et des communes voisines dont Makala pour s’enquérir de la cause du décès brutal du juge. «Ils voulaient brûler des pneus et semer la pagaille», explique un capitaine de police en faction devant la parcelle du juge disparu, avenue Ntimansi à Bandal Bisengo.
Une affaire à suivre.
JN