La Convention des Congolais Unis (CCU) parti lumumbiste cher au député national et l’un des cinq meilleurs élus de la RDC aux législatives de 2018, Lambert Mende Omalanga s’est joint aux commémorations du 23ème anniversaire de la libération du Zaïre-RDC par l’AFDL le 17 mai 1997. Une date qui rappelle le destin commun de Mzee Kabila et Patrice Lumumba pour le même idéal et qui a été dédiée aux FARDC.
A travers un message aux cadres et militants du parti, Alfred Mote, secrétaire général adjoint, a rappelé le devoir pour les vrais lumumbistes de pérenniser la révolution Mzee Kabila-Lumumba. Il a évoqué le sacrifice suprême consenti par ces deux dignes fils du Congo: Patrice Emery Lumumba assassiné le 17 janvier 1961 et Mzee Laurent Désiré Kabila abattu le 16 janvier 2001. «Leur exemple devrait être la sève qui dope notre combat pour la pérennisation d’une révolution permanente non armée contre les prédateurs impérialistes», a-t-il dit.
Au moment où le monde auquel nous appartenons perd ses repères et alors que le patriotisme vacille du fait des trahisons et de la déraison, Lumumba et Kabila inspirent toutes les nouvelles générations des dirigeants congolais, de Joseph Kabila à Félix Tshisekedi.
Après la libéralisation des partis politiques le 24 avril 1990 par le maréchal Mobutu, l’instauration de la vraie démocratie avec tous ses fondamentaux au bout de trois cycles électoraux qui ont consacré la première alternance politique au pouvoir en 2019, doit une fière chandelle au continuateur de la révolution Kabila-Lumumba, Joseph Kabila Kabange, président honoraire de la RDC et autorité morale de la famille politique, Front commun pour le Congo(FCC). Au carrefour des sensibilités politiques et des intérêts divers, le monde doit reconnaître l’empreinte du Congo dans l’énergie investie pour défendre la nation.
Pas de mur de lamentations
Le Congo-Kinshasa qui a couru après ce qu’on lui refusait et ne pouvait jouir de ses propres richesses naturelles et minières ne peut sombrer dans l’économie des soucis, les apitoiements et les anamnèses. Il doit s’imposer et résister. Le nouveau code minier, oeuvre majeure de Joseph Kabila en est une illustration. Il impulsera une dynamique dans laquelle de Kinshasa à Kasumbalesa foisonneront sur les falaises, les fleurons du grand Congo. La révolution Kabila-Lumumba traduit la force de conviction, l’élan patriotique et les vertus citoyennes qui ont sous tendu le sens du combat de ces deux Héros nationaux.
23 ans après la fin de la 2ème République de Mobutu, personne n’oubliera que Mzee Kabila a été assassiné par des forces impérialistes, les mêmes qui éliminèrent Lumumba en 1961 dans le contexte de la guerre froide entre le bloc capitaliste piloté par les Etats-Unis d’Amérique et celui de l’Est par l’ex-URSS, deux ensembles auxquels la RDC n’a jamais appartenu.
La symétrie entre ces deux figures, Mzee Kabila et Patrice Lumumba symbolise l’unité de leur lutte menée pour le même idéal : l’intérêt supérieur de la Nation.
Ils y sont restés attachés jusqu’au sacrifice suprême. «Ne jamais trahir le Congo», reste sans aucun doute le serment d’allégeance post-mortem prêté par Mzee Kabila à son précurseur et qui doit être un modèle pour la jeune génération. Un sens du combat que l’autorité morale de la CCU, Lambert Mende Omalanga n’a cessé de prêcher tout au long de son action politique.
Le «lumumbisme», ce concept quasi-synonyme au patriotisme nationalisme intransigeant a été et reste un véritable testament pour la défense du Congo. Il procède d’un leg idéologique de son géniteur, poursuivi et défendu avec obstination par son disciple, Mzee Laurent Désiré Kabila dont le mérite est d’avoir in fine libéré le Congo des griffes de Mobutu et inculqué à ses compatriotes la règle de l’auto-prise en charge pour rompre avec la culture avilissante de la main tendue.
De son vivant, Mzee Laurent-Désiré Kabila est demeuré constant dans sa conviction. Il ne cessait de dire que seule la défense de la Nation était la voie à suivre pour justifier sa présence au pouvoir. Retranché dans son maquis durant tout le règne de l’«aigle de Kawele», Mzee Kabila avait toujours cru en la capacité de son «catéchisme lumumbiste», dont il est resté un défenseur ardent après la disparition de Lumumba.
En octobre 1996, lorsqu’il lança sa longue marche à partir des montagnes de Lemera sur les hauteurs du Kivu en donnant le premier coup de feu sous la bannière de l’AFDL, les kinois étaient loin de se douter que cette énième «aventure militaire» d’un maquisard venu de Fizi pouvait inquiéter le redoutable régime militaire du maréchal -président jusqu’à le renverser.
C’était sans compter avec la détermination de ce baroudeur convaincu et aguerri par une longue vie de maquis qui s’était juré avec ses compagnons d’armes d’en finir avec un système rétrograde qui avait pris le peuple congolais en otage au profit de la haute finance occidentale pendant plus de trois décennies. En quelques mois seulement, comme un feu de brousse attisé par le vent, la guerre de libération va éradiquer sans coup férir l’une des grandes dictatures du 20ème siècle. Les scènes de liesse qui saluèrent l’événement partout dans le pays n’empêchèrent pas ceux qui avaient soutenu Mobutu de perpétrer son assassinat le 16 janvier 2001.
Kabila et Lumumba, une citoyenneté congolaise
Lumumba et Mzee Kabila n’ont jamais fléchi devant le paternalisme néocolonialiste. Joseph Kabila a continué ce combat et résisté à son tour pendant 18 ans.
A ce propos, l’ancien ministre congolais de la Communication et des Médias et inamovible porte-parole du gouvernement sous Kabila junior, Lambert Mende Omalanga n’avait pas tort en affirmant que « Lumumba voulait de toutes ses fibres une Afrique et un Congo libres de toute entrave coloniale alors que Mzee Kabila n’ambitionnait rien moins que de tirer ses compatriotes des griffes du néo-colonialisme. C’est ce qui poussa les impérialistes et leurs affidés à traquer l’un et l’autre comme des bêtes dangereuses par des offensives subversives qui, quoiqu’éloignées dans le temps, n’en présentent pas moins de troublantes similitudes ».
Lumumba et Mzee Kabila partagent en effet leur engagement politique en faveur de l’autodétermination du peuple congolais. Ils ont mobilisé inlassablement leurs contemporains contre les arrogantes ingérences impérialistes dans les affaires intérieures congolaises.
A l’aube des années ‘60, Lumumba avait enflammé les Congolais avec ses suppliques contre la balkanisation programmée du Congo. Mzee Kabila viendra le compléter pour parachever la libération du pays en butte à une recolonisation rampante.
Semblables dans leur combat politique, Mzee Kabila et Lumumba l’ont été également par leur mode opératoire.
Très proches des foules, ces deux leaders charismatiques savaient leur parler et les convaincre.
Pour le peuple congolais qui s’est assagi grâce à ces deux Héros nationaux, ni l’aigreur de la jalousie, ni la laideur de la spéculation et encore moins l’espièglerie de la vengeance, ne peuvent venir à bout de la force de prégnante de la mobilisation d’un peuple qui lutte pour ses droits. Le destin a cruellement arraché aux Congolais ces deux braves tombés sur le champ d’honneur. Leur devoir est de pérenniser la révolution et l’idée de grandeur que l’un et l’autre ont impulsées.
Aujourd’hui, le peuple congolais est à même de mieux comprendre ce message et de s’engager en dépit des scories et des fioritures dans un élan de patriotisme, de nationalisme et de cohésion autour du même idéal sous le leadership du président Félix Tshisekedi qui doit avoir la force de vaincre l’hédonisme que des esprits chagrins s’efforcent de lui inculquer à tout bout de champ.
C’est en gagnant ce pari sur lui-même qu’il méritera d’entrer dans l’histoire par la grande porte.
Le Maximum