Deux reportages de RFI sur des armes saisies fin avril dernier à Gbadolite (Nord-Oubangi) avaient mis en cause la compagnie aérienne Serve Air. Dans son enquête sur l’homme d’affaires indien Harish Jagtani, patron de cette compagnie aérienne, la radio française a insinué que Serve Air n’était pas à son premier incident du genre.
La réplique de l’entreprise ainsi incriminée ne s’est pas fait attendre. Qualifiant de ‘‘mensongères’’ les allégations les mettant en cause dans cette affaire de trafic d’armes de guerre, les responsables de Serve Air ont indiqué qu’à deux reprises, des colis prohibés avaient été confiés à leurs préposés par des agences de fret. «C’est notre personnel de sécurité qui a alerté les services étatiques à ce sujet. La première fois, c’était le 12 octobre 2019 à l’aéroport de N’djili lorsque nos agents avaient intercepté des colis illicites à destination de Gemena. La deuxième fois, le 28 avril à l’aéroport de Gbadolite, notre personnel ayant découvert des marchandises prohibées, a instantanément alerté l’autorité locale et les services étatiques, ce qui a permis l’interpellation de la destinataire qui était présente à l’aéroport. Ensuite, elle a été acheminée à Kinshasa où les investigations sont en cours avec notre pleine collaboration», a déclaré un cadre de Serve Air. Qui estime qu’au lieu d’être ainsi culpabilisée, cette compagnie et son personnel qui œuvrent en RDC depuis 2005, méritent plutôt des encouragements pour avoir respecté la réglementation en dénonçant ces activités illicites.
JN