La conjuration devient plus claire que la lumière du jour, hélas ! Où va la République Démocratique du Congo ? Même la justice congolaise semble impuissante face à la loi du plus fort du moment. Où va la jeunesse Sankuroise que tous les discours présentent pourtant comme l’élite de demain?
Où va la politique sankuroise ? Du reste, peut-on parler de de politique dans cette province ou de politicaillerie ?
Des acteurs mal intentionnés, sans aucune moralité et se comportant en véritables gangsters font de leur mieux pour empêcher l’ordre, la convivialité et un minimum de bonne gouvernance d’être instauré dans notre province. Pire, ils ont depuis l’année dernière fait tout pour étrenner le Sankuru en échange soit de l’argent pour eux-mêmes soit de promesses de positionnement ont délibérément perturbé le processus de mise en place de l’exécutif provincial et opposé divers groupes locaux dans l’espoir cynique de tirer les marrons du feu des violences intercommunautaires. Le cas du secteur de Nambelo-Lohembe en territoire de Lodja est emblématique de tels projets antisociaux de personnes qui détiennent pourtant des mandats représentatifs acquis de manière questionnable. Situé à quelques encablures du chef-lieu du territoire de Lodja au cœur de la province du Sankuru, ce secteur se trouve à l’heure actuelle totalement déstabilisée par une instabilité jamais expérimentée depuis de longues années. Après l’assassinat d’un chef traditionnel « vengé » par le lynchage à mort du malfrat auteur présumé – et jamais poursuivi – de ce crime, ce sont des villages entiers qui ont été incendiés mettant dans les chemins de l’exil intérieur des dizaines d’innocentes familles paysannes abandonnées à elles-mêmes à Lodja, à Kondo-Tshumbe et à Djalo ; ce sont des chefs traditionnels « coupables » de ne pas payer allégeance aux auteurs intellectuels de cette violence qui ont été démis illégalement de leurs fonctions par un administrateur de territoire totalement soumis aux ukases de ces derniers.
Aux dernières nouvelles, des éléments corrompus de la police et de l’armée sont instrumentalisés pour opérer des kidnappings que leurs sponsors à Kinshasa présentent comme des « arrestations de malfaiteurs » pour contraindre les victimes à se taire. Non contents de terroriser ainsi les paisibles habitants de ces zones rurales, les auteurs de ces forfaits encouragés par l’impunité ambiante essayent de museler ceux qui osent de temps en temps les rappeler à l’ordre. C’est le sens de l’enlèvement nocturne par des éléments des services spéciaux de la PNC du président de l’Assemblée Provinciale du Sankuru, l’Honorable Benoît Olamba, un des rares à dénoncer la descente aux enfers de notre province. Accusé faussement d’un viol purement imaginaire dans l’unique but de l’intimider, ses bourreaux l’ont relâché après avoir fait semblant de découvrir qu’il était couvert par les immunités de poursuites… Mais où est donc l’Etat de droit que le président Tshisekedi nous a promis à son avènement ? En fin de compte nous, batetela du Sankuru ne serions-nous que des simples faire-valoir pour ce grand kasaïen qui préside aux destinées de la RDC ?
Qui vivra, verra !
Gustave Wamu
La coalition FCC-CACH est un canard boiteux
Jeudi 12 mars 2020, le Président de la République Félix Tshisekedi et l’ancien Président Joseph Kabila s’étaient rencontrés pour échanger sur plusieurs points dont celui relatif à l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord FCC-CACH. La conclusion sur ce point est qu’ils ont mis fin au malaise dans le fonctionnement de la coalition et convenu de mettre en place un cadre de concertation de haut niveau. Etant donné que le fonctionnement de cette coalition a de l’incidence sur la vie des Congolais, le constat que nous faisons est qu’elle est incapable de fonctionner normalement et de résoudre les problèmes qui se posent au pays. Raison pour laquelle nous avons toujours demandé sa dissolution.
Comment une telle coalition peut-elle fonctionner normalement si elle n’a pas un chef. Qui est le chef de la coalition FCC-CACH ? Le fait de ne pas désigner un chef à qui tous les membres de la coalition doivent obéir montre qu’entre Monsieur Felix Tshisekedi et Monsieur Joseph Kabila existe une guerre larvée de leadership. Personne ne veut reconnaitre le leadership de l’autre sur la coalition. Le vrai malaise vient de cette lacune. L’absence d’un chef de coalition fait que les membres de chaque plateforme obéissent directement à leur autorité morale en ignorant l’autre. Les interventions des uns et des autres dans les médias en constituent la preuve. Les uns s’apprennent au Président Félix Tshisekedi et les autres à l’ancien Président Kabila publiquement. Au sein de cette coalition, tous les membres n’ont pas le même niveau d’engagement pour lutter contre les antivaleurs. Comment peut-on considérer que l’interpellation de certains membres du FCC qui voulaient voyager avec les documents de voyage irréguliers soit un des éléments du malaise entre FCC et CACH ? Devraient-ils voyager avec des documents irréguliers au motif seulement qu’ils sont membres du FCC ? Peut-on attendre une vraie lutte contre les mauvaises pratiques d’une telle coalition ?
La résolution de mettre en place un cadre de concertation de haut niveau est encore une façon de tromper notre peuple que les choses iront mieux dans l’avenir. C’est faux. Depuis que le Président Félix est au pouvoir, il a échangé plusieurs fois avec l’ancien Président Kabila pour une bonne gestion de la coalition et des ambitions, mais rien ne marche. Le malaise est toujours là.
Le cadre de concertation de haut niveau qui sera mis en place sera-t-il composé d’autres personnes que celles qui sont dans la coalition FCC-CACH maintenant ? Le vrai problème n’est pas la structure mais les individus. Tant que les individus seront animés par l’esprit de concurrence, de compétition, d’égoïsme et de jouissance, rien ne marchera. Chaque jour, prenons conscience que le pays est entre les mains des personnes qui sont préoccupées à régler les querelles intestines de leur coalition que par les problèmes des congolais.
Gardons les yeux ouverts.