Après la dénonciation de la Commission parlementaire en 2015 et la publication d’une liste de mauvais payeurs des prêts du FPI, dont Tryphon Kinkiey Mulumba, on attendait de ce dernier qu’il paye sa dette mais c’est tout le contraire. Il continue à narguer son créancier. Un comportement qui fait bondir la haute direction du Fonds dont l’avocat conseil a fait une mise au point cinglante. En réaction aux propos et écrits attribués à Me Giscard Massamba, avocat-conseil de M. Kinkiey Mulumba, au sujet du contrat de prêt n°641 entre le FPI et les Etablissements «Finances Press Group» appartenant à son client, je tiens en tant qu’avocat en charge de ce dossier pour le compte du FPI à dissiper les doutes que veut volontairement instiller dans l’opinion ce promoteur insolvable. Tout part de la lettre du professeur Kinkiey Mulumba le 1er octobre 2008 au directeur général du FPI ayant pour objet : demande d’un crédit de 450.000 Euros qu’il proposait de rembourser sur 5 ans. Après examen de son dossier et la constitution par lui d’une hypothèque sur un de ses immeubles, le FPI lui avait consenti 444.324,13 USD suivant le contrat de prêt susmentionné. Le 23 octobre 2009, une première tranche fut versée dans le compte qu’il avait indiqué, et la dernière tranche le 27 octobre 2009. Il faut noter que chaque fois, le promoteur Kinkiey Mulumba apposait sa signature pour accuser réception sur les documents (Ordre de paiement et autres) avant qu’ils ne soient dirigés à la Trust Merchant Bank (TMB). Une personnalité de son rang ne peut pas dire qu’il ne lisait pas avant de signer les documents qui lui ont été présentés ni qu’il ne comprenait pas de quoi il retournait ! Cependant, quelques six mois après avoir reçu l’argent du crédit sollicité, M. Kinkiey par son avocat d’alors, Me Mubangi Ampapey, va écrire au FPI le 10 mars 2010 demandant ‘‘des négociations’’ pour un réajustement de son crédit au motif que celui lui octroyé ne lui a pas servi entièrement du fait d’une dette antérieure auprès de sa banque…
Le FPI n’ayant pas accédé à cette demande, Kinkiey Mulumba saisit les Cours et Tribunaux pour obtenir résolution du contrat de prêt n° 641 en soutenant qu’il n’avait jamais bénéficié du prêt sollicité. Est-il besoin de rappeler qu’en 2015, une Commission parlementaire avait enquêté entre autres sur ce prêt octroyé à M. Kinkiey et l’avait entendu pour finir dans ses conclusions par établir la réalité du prêt couvert par le contrat n° 641 et lui exiger le remboursement ? Puisqu’il n’a pas pu apporter les preuves de ses allégations, le Tribunal de Commerce de Kinshasa/Gombe qu’il avait lui-même saisi confirma le contrat de prêt n° 641 et le condamna à payer le principal plus les intérêts (RCE 5248) en 2018. Non content, il a interjeté appel devant la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe (RCA 34.909). Dans l’entretemps, il a tenté d’obtenir injonction de payer et de restituer son certificat d’enregistrement auprès du Tribunal de Commerce (RPSRVE 381/2018) ; action à laquelle il a finalement désisté. Sans oublier une nouvelle assignation devant la même juridiction. Comprenant sans doute que tous les fronts judiciaires ouverts ne lui apportaient pas les résultats escomptés, M. Kinkiey est rentré sur son terrain de prédilection : les médias. C’est devenu récurrent de sa part, car il y a environ deux ans, un de ses avocats, Me Bienvenu Balomba, s’était répandu en propos pour le moins injurieux envers le FPI et ses dirigeants. Le FPI espère que ceci constitue le dernier épisode de cette vaine agitation. De nouvelles allégations frisant les imputations dommageables voire la calomnie contre l’institution et ses dirigeants ne resteront pas sans suites. Pour le Fonds de Promotion de l’Industrie.
Me Serge Kabemba