L’environnement des affaires reste largement délétère, morose et peu transparent, dominé par la corruption, le harcèlement fiscal, l’insécurité juridique et judiciaire, estime Albert Yuma. La Fédération des entreprises du Congo (FEC) n’a pas dérogé à la tradition, celle de procéder à la fin de chaque année à la cérémonie d’échange de vœux entre ses membres. C’est dans cette optique que le 29 février dernier, les opérateurs économiques membres de cette organisation se sont retrouvés autour de leur président Albert Yuma. Ce dernier, on le sait, est resté longtemps muet comme une carpe en dépit des bruits et autres rumeurs distillés dans les médias autour de l’affaire 200 millions de la Gécamines.
Albert Yuma a saisi l’opportunité de cette cérémonie d’échange de vœux pour se départir de sa langue de bois. Technocrate de grande facture, il a, à cette occasion, scruté le climat des affaires en RDC. Son jugement est sans appel : l’environnement des affaires reste largement délétère, morose et peu transparent, dominé par la corruption, le harcèlement fiscal, l’insécurité juridique et judiciaire ainsi que par des coûts de facteurs de production si élevés, qu’ils dissuadent toute velléité d’entreprendre. Malgré certaines initiatives prises par le gouvernement pour faciliter l’exercice de l’activité économique en RDC, Yuma note que les tracasseries administratives, les contrôles intempestifs et autres convocations permanentes par des organes non attitrés, constituent autant des couches de poussières qu’il faut dépoussiérer pour assainir l’environnement des affaires. Le président de la FEC ne manque pas d’encourager le président de la République Félix Tshisekedi et le gouvernement dans toutes leurs initiatives en faveur d’un climat des affaires apaisé.
JN