Acteurs politiques institutionnels et non institutionnels, magistrats, avocats, défenseurs des droits humains, acteurs pro-démocratie, professionnels des médias, tous le savent : la Constitution de la République consacre l’Indépendance du pouvoir judiciaire par rapport au pouvoir exécutif (Président de la République et Gouvernement) et au pouvoir législatif (Assemblée nationale et Sénat). Selon l’article 149, alinéa 1, de la loi fondamentale, « le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir judiciaire». Ce n’est pas parce qu’il est appelé «magistrat suprême » que le chef de l’Etat a une autorité absolue sur la Magistrature. Dans la livraison récente intitulée « Magistrature : l’impératif de comprendre l’Acte 1 de Félix Tshisekedi», cette évidence est établie sur base de l’article 82 de la Constitution ainsi libellé : « Le Président de la République nomme, relève de leurs fonctions et, le cas échéant révoque, par ordonnance, les magistrats du siège et du parquet sur proposition du Conseil supérieur de la magistrature. Les ordonnances dont question à l’alinéa précédent sont contresignées par le Premier ministre ». A ce sujet, le Président de la République et le Gouvernement ne peuvent que s’en tenir à l’article 2 de la loi organique 08/013 du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) qui dispose que « le Conseil Supérieur de la Magistrature est l’organe de gestion du pouvoir judiciaire. Il élabore des propositions de nomination, promotion, mise à la retraite, révocation, démission et de réhabilitation de magistrats. Il exerce le pouvoir disciplinaire sur ces derniers. Il donne ses avis en matière de recours de grâce. Il décide de la rotation des juges sans préjudice du principe de l’inamovibilité, conformément aux dispositions de l’article 150 de la Constitution. Il désigne, conformément à l’article 158 de la Constitution, trois membres de la Cour constitutionnelle. Il assure la gestion technique du personnel judiciaire non magistrat mis à sa disposition. Il procède à son évaluation et fait rapport au Gouvernement. Il élabore le budget du pouvoir judiciaire ». Comme on peut le voir, le Chef de l’Etat n’a que le pouvoir d’entériner des actes relevant du CSM, structure dont le Bureau est composé du Président de la Cour constitutionnelle (Président du CSM), du Procureur général près la Cour constitutionnelle, du Premier Président près la Cour de cassation, du Premier Président du Conseil d’Etat, du Procureur Général près le Conseil d’Etat, du Premier Président de la Haute Cour militaire et de l’Auditeur général près la Haute Cour militaire. Ces dernières années, un discours politicien relayé par certains canaux internes et externes malveillants a inoculé dans la mémoire collective l’idée d’une responsabilité directe du Chef de l’Etat dans le fonctionnement de la Justice. C’est faux. Certes, aux termes des alinéas 3 et 4 du même article 149 de la Constitution, il est stipulé que « la justice est rendue sur l’ensemble du territoire national au nom du peuple » et que « les arrêts et les jugements sont exécutés au nom du Président de la République ». Mais cela ne veut pas dire que c’est le Président qui décide du fonctionnement du Pouvoir judiciaire dont l’Indépendance à l’égard de toutes les autres Institutions politiques est consacrée par la loi fondamentale. On ne peut dès lors s’afficher comme défenseur de la Constitution et manifester une préférence pour une lecture des textes contraires à l’esprit de cette loi des lois.Par ailleurs, on ne peut en même temps s’inspirer des chefs d’Etats occidentaux lorsqu’ils proclament l’indépendance de la justice de leurs pays et remettre en cause le même principe lorsqu’il s’agit du Chef de l’Etat congolais. En d’autres mots, il ne sert à rien d’imputer au Président de la République les dysfonctionnements et les ratages dont se rendent coupables des magistrats quand tout le monde sait que l’organe à interpeller est plutôt le Conseil supérieur de la magistrature…
Omer Nsongo die Lema/CP
Coronavirus : quelques conseils de scientifiques chinois et congolais
Le virus Corona arrive dans n’importe quel pays, tôt ou tard, il ne fait aucun doute que de nombreux Etats ne disposent pas d’équipement de diagnostic. Il importe donc de veiller à utiliser autant que possible de la vitamine C naturelle pour renforcer votre système immunitaire. Assurez-vous également d’utiliser plus de bois jaune. En outre dites à vos proches qu’ils peuvent tous en être atteints. Ne touchez personne et ne le regrettez pas car ce virus ne peut encore être combattu par aucun vaccin ni aucun traitement spécifique jusqu’à présent en raison de la mutation génétique qui le rend très dangereux. Cette maladie semble être causée par la fusion du gène dans un serpent et une chauve-souris. Elle a acquis la capacité d’infecter les mammifères, y compris les humains. Le professeur Chen Horin, de l’hôpital militaire de Pékin estime que des tranches de citron dans une tasse d’eau tiède peuvent vous sauver la vie. Même si vous travaillez, vous devriez jeter un œil à ce message et le transmettre aux autres! Le citron chaud peut tuer les cellules cancéreuses! Coupez le citron en trois tranches, mettez-les dans une tasse puis versez de l’eau chaude. Elle se transforme en eau alcaline à boire tous les jours. Ce sera certainement bénéfique pour tout le monde. Les citrons chauds peuvent à nouveau libérer le médicament anticancéreux. Le jus de citron chaud est apparu comme un remède contre les tumeurs cancéreuses et les a guéri. Le traitement avec cet extrait détruit uniquement les cellules malignes et n’affecte pas les cellules saines. Deuxièmement : les acides carboxyliques contenus dans le jus de citron peuvent réguler l’hypertension artérielle, protéger les artères étroites, réguler la circulation sanguine et réduire la coagulation sanguine. Après avoir lu ces conseils, parlez-en à quelqu’un d’autre et transférez-les à la personne que vous aimez et prenez soin de votre santé personnelle. En outre, la faculté de Médecine de l’Université de Lubumbashi (UNILU) a présenté un protocole qui pourrait permettre de maîtriser la maladie à coronavirus lors d’une matinée scientifique organisée mardi 18 février avec comme thème « Approche épidémio-clinique et thérapeutique de la maladie a coronavirus covid 19 ». Le protocole s’appelle combine des Interférons de type I et II avec la Chloroquine et les antioxydants. C’est une originalité des chercheurs de l’Université de Lubumbashi. Il offre des possibilités de résoudre le problème du coronavirus dans le but de maîtriser cette épidémie. Le professeur Philomène Lungu Anzwal a exposé sur la maladie à Coronavirus, son origine, ses aspects cliniques et biologiques. Son collègue Michel Balaka Ekwalanga, immuno-virologue a quant à lui expliqué les possibilités qu’offre ce protocole combiné dans le traitement des maladies prouvée à travers des laboratoires internationaux. Cette possibilité testée pourrait servir pour d’autres maladies virales comme le HIV, la maladie à virus Ebola et le COVID 19. Gilbert Kishiba Fitula, recteur de l’UNILU, a exprimé le vœu de voir les institutions universitaires et politico-administratives s’approprier ce protocole, fruit de l’intelligence de la communauté scientifique de l’UNILU mise au service de l’humanité. Le comité éthique de l’UNILU considère que ce protocole est un résultat qui nécessite une attention particulière des autorités congolaises pour notamment booster les recherches et obtenir un brevet international pour sa protection.
Chine Laila Ahmadi et Anto Mulanga
Kahimbi : une mort pour confirmer la mise sous tutelle tant dedoutée ?
Ce sont des blogueurs proches de l’UDPS qui ont été les premiers à s’offrir, tôt ce vendredi 28 février, la primeur de la nouvelle du décès inopiné de Delphin Kahimbi Kasagwe, général deux étoiles victime d’un harcèlement administratif et judiciaire aux contours abscons. Depuis le début de la semaine passée en effet, l’homme faisait les choux gras de la presse à sensation avec un malin plaisir à répandre aux quatre vents le calvaire d’un officier général, par ailleurs patron des renseignements militaires dont tous reconnaissent aujourd’hui la bravoure dans la défense de l’intégrité territoriale de la RDC, pays au cœur de toutes sortes de convoitises étrangères. Car, si Delphin Kahimbi a eu à gravir une à une toutes les marches qui l’ont mené au sommet de la pyramide des FARDC, c’est tout d’abord grâce à son patriotisme, son perfectionnisme et ses hauts faits d’armes. Déjà dans les rangs des jeunes «kadogos» qui ont accompagné le lumumbiste Laurent Désiré Kabila dans son anabase de 1997, Delphin Kahimbi a poursuivi avec loyauté et brio son service sous le drapeau jusqu’à se faire repérer par la hiérarchie qui l’envoya poursuivre un stage de perfectionnement en Chine. Génie militaire hors paire, Kahimbi était un amoureux de la lecture des théories de la stratégie militaire qui se préoccupait beaucoup d’ajouter plusieurs cordes à son arc. Sur le théâtre des opérations, il a été de toutes les déroutes des forces négatives à l’Est du pays, qu’il s’agisse des FDLR, du M23, du CNDP et autres ADF/Nalu. Défenseur intrépide de la patrie, Delphin Kahimbi était également très intéressé par les implications géostratégiques de l’insécurité en République Démocratique du Congo et dans la région des grands lacs. Il laisse sur sa table de travail une thèse sur le rapport entre l’insécurité récurente à l’Est de la RDC et la position géostratégique de ce pays qu’il s’apprêtait à défendre l’an prochain dans une université française. Héraut de la souveraineté inconditionnelle de son pays, Kahimbi était aux côtés du Vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères Léonard She Okitundu et de l’ancien administrateur général de l’Agence Nationale des Renseignements Kalev Mutond, pour dire son fait à l’alors président en exercice de l’Union Africaine Paul Kagame, chez lui à Kigali, lorsque ce dernier tenta de se substituer aux institutions congolaises, allant jusqu’à enjoindre la Cour constitutionnelle de post-poser la proclammation définitive de Félix Tshisekedi comme nouveau président de la République, conformément aux délibérations des seules institutions habilitées à proclamer les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018, en l’occurrence la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Comme on le voit, l’alternance démocratique qui a consacré l’avènement de Fatshi à la tête de l’Etat Rd congolais aura été l’aboutissement d’un long processus d’affirmation du droit du peuple congolais à l’autodétermination enclenché par les pères de l’indépendance, et poursuivi sans relâche par les Kabila pères et fils. On se souvient que l’Afrique toute entière est enfin fière de voir le géant au coeur du continent se tirer de l’étreinte des prédateurs étrangers qui prenaient plaisir à y étouffer tout élan de développement endogène. Visée par des mimétismes de schémas extérieurs (Burkina-Faso notamment) , la RDC avait réussi à conserver bon gré mal gré son osmose et à organiser une passation pacifique et civilisée du pouvoir au sommet de l’État, coupant l’herbe sous les pieds de tous ceux qui rêvaient d’un chaos dans ce réservoir des matières premières afin d’imposer à la fois leur intérêts et leurs hommes-liges. C’est dire à quel point les forces de défense et de sécurité de ce pays ont été mises à l’épreuve avec de nombreux chevaux de Troie que l’ennemi glissait subrepticement à l’intérieur du territoire national. De toute évidence, si la RDC est actuellement un pays gouvernable, c’est sans conteste grâce aux sacrifices des funambules de la trempe du général Delphin Kahimbi qui ont réussi sous la houlette de Joseph Kabila à marcher sur les œufs sans les casser.
Tutelle à la Brutus
Tous ceux qui pensaient le président de la République élu au terme d’un processus électoral souverainiste à même de tenir la dragée haute au néocolonialisme dans son obsession de mettre sous coupe réglée les ressources naturelles de la RDC au nom d’un fantasmagorique droit de préemption revendiqué sur le dos des Congolais depuis la Conférence de Berlin sur le Congo de 1885 doivent déchanter au regard des derniers développements ayant conduit à la mort de cette perle de nos forces de défense et de sécurité à la suite de pressions manifestes de groupes d’influence extérieurs. En effet, les tenants de la thèse mythologique d’un Congo ‘‘ res nullius’’ (bien sans maître) qui avaient placé sur une liste des personæ non gratae plusieurs officiels congolais, coupables de s’être mis au travers de leurs projets impérialistes sont les vrais instigateurs des persécutions humiliantes qui viennent de coûter la vie au général-major Kahimbi. C’est la raison pour laquelle, contrairement aux principes généraux du droit, les sanctions dites ciblées dont ce digne fils du Congo a été accablé avec certains de ses collègues ne laissent aucune possibilité aux incriminés de se défendre. Il s’agit des moyens de pression utilisés pour faire courber l’échine aux ‘‘indociles’’ parmi lesquels il figurait.Empêché de prendre son vol pour l’Afrique du Sud où il devait répondre à un rendez-vous avec son cardiologue, le général Delphin Kahimbi a été soumis à une inquisition sur fond d’accusations fallacieuses de sédition formulées par des extrémistes juchés dans certaines administrations (DGM) et allées du pouvoir qui se sont eux-mêmes érigés en cour martiale dans ce pays. C’est sur leurs instances qu’il sera suspendu de ses fonctions avant d’être dégarni de sa garde rapprochée par des éléments commis par eux au cours de la nuit précédant sa mort. Une mort qui sonne désormais comme un crime imprescriptible au regard des tracasseries et de l’acharnement dont il a été victime de la part d’organes non habilités.
Des fonctionnaires américains aux anges !
Pire, à travers des postings dégoulinant de haine sur les réseaux sociaux contre le défunt général Delphin Kahimbi à l’annonce de sa suspension, deux fonctionnaires américains ont pratiquement signé l’influence qu’ils ont directement exercée sur ces agents indélicats et inconséquents de l’Etat congolais en exprimant béatement leur satisfaction face à ces persécutions injustifiées. L’envoyé spécial US Peter Phan et l’ambassadeur américain en poste à Kinshasa, Mike Hammer, ont même exulté en appelant les Congolais à applaudir les malheurs de ce digne fils du pays que nous pleurons aujourd’hui sous prétexte d’une lutte contre l’impunité et la corruption comme s’ils avaient reçu mission d’apprendre aux attardés que nous sommes à leurs yeux le b.a.ba de la bonne gouvernance. Un diplomate africain s’est demandé avec raison en quoi la suspension du responsable en charge des renseignements des FARDC avait à voir avec la lutte contre l’impunité et la corruption ? Quant à Mme Ida Sawyer de Human Rights Watch, elle n’y a vu que l’occasion de se venger de la décision la déclarant indésirable en RDC, prise il y a quelques années par gouvernement Matata Ponyo dont on se rend compte aujourd’hui à quel point il avait eu raison d’agir ainsi. Quant à Peter Pham qui se présente aujourd’hui comme le donneur d’ordres à un chef d’Etat africain et facilitateur d’affaires en RDC pour le compte des entreprises de son pays, ce n’est autre que l’un des théoriciens en activité de la balkanisation de la RDC, jugé selon lui trop grand pour être ‘‘bien’’ gouvernée. C’est son activisme en faveur du démembrement du pays de Lumumba en vue d’assurer de bonnes affaires pour les multinationales qui achètent ses services qui lui a valu d’être désigné envoyé spécial de son pays dans la région des Grands lacs par une administration Trump dont on connaît l’isolationnisme et donc l’indifférence vis-à-vis de l’intérêt des peuples de ce continent que le numéro américain lui-même n’avait pas hésité à qualifier de ‘‘pays de merde’’. Interrogé sur la succession de tracasseries dont il faisait l’objet, le général Delphin Kahimbi lui-même était pleinement conscient de ces ingérences étrangères : « ce sont des intimidations politiques venues des capitales dirigées par les impérialistes», avait-il répondu avec clairvoyance…
Retour à la case départ ?
Les lecteurs attentionnés de l’histoire politique du Congo indépendant seront unanimes pour constater que les circonstances qui ont entouré la mort du général Delphin Kahimbi ressemblent à bien des égards aux évènements tragiques post indépendance ayant significativement contribué à plonger notre pays dans une gouvernance néocoloniale aux conséquences ô combien désastreuses. À l’indépendance, les métropoles occidentales emmenées par les USA avaient mis un point d’honneur à séparer le chef de la majorité parlementaire Patrice Emery Lumumba et le chef de la majorité présidentielle Joseph Kasavubu en faisant semblant de prendre sous leur protection ce dernier jugé plus docile, avant de s’en débarrasser au profit d’un troisième larron, Joseph Désiré Mobutu. Bis repetita, le chef de la majorité présidentielle, Félix Tshisekedi est actuellement circonvenu pour se détacher de son partenaire et chef de la majorité parlementaire, Joseph Kabila. C’est la stratégie bien connue de la neutralisation de deux pugilistes au profit d’un troisième larron dont on ne peut pas dire qu’il soit tapis dans l’ombre (Katumbi). Il y a réellement péril en la demeure car les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets.
JBD