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TRIBUNE : Etau tribal autour de Fatshi ?

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C’est sur un son endiablé de mutwashi, la musique traditionnelle luba du Kasaï, que le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a fait son entrée dans la salle choisie pour son meeting avec ses partisans dans la diaspora congolaise en Europe venus nombreux à Londres. Les déhanchements de l’assistance sur ces notes nostalgiques  du terroir en disaient long sur la composition majoritaire du public qui accueillait le couple présidentiel. La colonie kasaïenne de la diaspora a été largement rameutée pour la circonstance comme à chacun de ses déplacements  en Europe. Face à un auditoire d’ores et déjà acquis à sa cause, Fatshi ne s’est pas privé d’aborder des sujets qui fâchent. « Il est tellement confiant devant ses frères de la diaspora parce qu’il considère qu’il n’y a aucun sujet tabou lorsqu’on est en famille », témoigne un étudiant congolais de l’Université de Louvain-la-Neuve (Belgique). Seul bémol : ces réunions de famille sont filmées et relayées à la vitesse de l’éclair par les médias traditionnels et autres réseaux sociaux, créant parfois la discorde que le chef de l’Etat ne peut pas toujours éviter en s’exprimant à bâtons rompus sur le coup de l’émotion. Ainsi, devant des membres surexcités de sa communauté à Washington, le tout nouveau président de la République n’avait pas cru devoir ménager ses partenaires de la coalition gouvernementale lorsqu’il se laissa aller à promettre leur ‘’déboulonnement’’. « Un peu comme si dans un État de droit, tout peut encore se faire selon le bon vouloir d’un homme, fût-il président de la République », s’était lamenté à l’époque un sociologue témoin de l’événement, avant de conclure : « Il faut s’attendre à subir les effets pervers de l’inclinaison à la pensée unique udpsienne au cours des prochaines années. On ne devient pas démocrate du jour au lendemain ! »

Les politiques congolais et leurs tribus

Dans un pays d’environ 450 ethnies, la problématique du rapport de la politique à la tribu s’est posée avec acuité lorsqu’il avait été question pour les autochtones de s’organiser en partis politiques pour la conquête du pouvoir avant l’indépendance. Le premier réflexe de la plupart des leaders politiques de l’époque fut de se recroqueviller sur leur tribu faute d’idées forces mobilisatrices. Seul le MNC/Lumumba, nourri aux mamelles de l’avant-gardisme de son leader détribalisé (il finira par se faire élir député national de Stanleyville à plus de 1.000 Km de son Sankuru natal), avait pu échapper à ce piège. Même le Parti Solidaire Africain (PSA) d’Antoine Gizenga, Pierre Mulele, Sylvain Kama et autre Cléophas Kamitatu, qui avait pourtant l’ambition de prêcher un nationalisme panafricaniste, sera aussi rattrapé par la composition régionale de son élite pour devenir, à l’arrivée, une affaire des ressortissants de Léopoldville (Kwilu, Kwango et  Kinshasa).  Le péché originel des politiciens  ainsi englués dans leurs cavernes ethno-tribales a la peau dure. D’aucuns s’en défendent en parlant de «fief électoral» comme dans toute démocratie. Seulement il se trouve qu’un fief électoral se conçoit avant tout comme un laboratoire où l’on expérimente avec succès des projets de société destinés à être étendus à l’ensemble de la communauté nationale. Il ne s’agit nullement de regroupements grégaires où le vote est déterminé par la seule appartenance tribale. Mais pour ceux qui se sont confortablement installés sur leurs fauteuils politiques de chefs de tribus – constipation idéologique aidant – il était dans l’ordre des choses de tirer vers le bas les rares partis politiques qui s’efforçaient d’emboîter le pas au MNC/Lumumba en ayant une envergure nationale avérée.

Cas du PALU et de l’UDPS

Tout le monde s’accorde à dire que le nombre exponentiel de partis politiques en RDC n’est pas une bonne chose pour la démocratie. Il rend laborieux le suffrage majoritaire à la présidentielle dès lors qu’on ne voit pas plus loin que les bornes de son ethnie. D’où le choix pour le président de la République sortant de se présenter en indépendant à toutes les deux élections présidentielles qu’il remporta haut la main…

Quelques partis politiques perçus jadis comme étant à même de porter un projet présidentiel viable, au nombre desquels l’UDPS d’Étienne Tshisekedi et le PALU d’Antoine Gizenga. L’histoire récente renseigne que ces deux formations politiques ont été malheureusement elles aussi ravalées par les pesanteurs des tribus respectives de leurs leaders, voici comment. Redoutant le vide créé au sommet de ces partis par leurs leaders charismatiques vieillissants, leurs premiers cercles tribaux ont monté des schémas de succession ‘‘dynastiques’’ ou tribaux. Entre temps, plusieurs valeureux compagnons de ces leaders mieux outillés pour pérenniser l’idéal de leurs partis politiques ainsi que leur assise nationale ont été, d’une façon ou d’une autre, écartés des allées du pouvoir. Si cette façon de faire n’a pas empêché ces grands partis de survivre à leurs leaders, force est de constater qu’elle les a réduits pratiquement en associations tribales larvées.

Tshisekedi et L’UDPS 

Si l’UDPS des Frédéric Kibassa Maliba, Vincent Mbwankiem, Valentin Mubake,  Jacques Matanda, Bruno Mavungu, Jacquemain Shabani, Joseph Kapika et autres Roger Gisanga pouvait permettre  à Étienne Tshisekedi de revendiquer un rayonnement national, beaucoup reste à faire aujourd’hui avec l’atomisation de cette grande formation aujourd’hui aux mains des  trois K (Kabund, Kabuya et Kazadi), tous originaires du Kasaï que d’aucuns ont beau jeu d’assimiler à une association tribale comme une autre, quoiqu’en dise Félix Tshisekedi son nouveau leader qui, certainement  conscient de cette faiblesse dans sa conquête du top job, avait dû frayer avec d’autres formations de l’opposition de l’époque depuis l’île de Gorée (Sénégal) jusqu’à Genève (Suisse), en passant par Genval (Belgique) et Johannesburg (Afrique du Sud), dans l’espoir de voir sa candidature être adoubée par ses pairs. Sa quête ayant été déboutée ‘in fine’ à Genève, ce sont les radicaux du noyau tribal qui manifestèrent bruyamment pour qu’il envoie paître ses faux alliés et se présente finalement sous la bannière de l’UDPS flanqué d’un partenaire de dernière minute, Vital Kamerhe et son UNC qui venus à la rescousse pour le sortir du carcan ethnique en créant le CACH.

Un Carcan ethno-tribal peu efficient

Cependant, alors que Fatshi a pu donner un contenu  plus crédible à son leadership en se rabibochant dans une coalition avec la majorité parlementaire du FCC de son prédécesseur Joseph Kabila, au lieu de privilégier ce jeu d’alliances pour se consacrer à l’essentiel du pouvoir suprême qui lui est revenu malgré l’opposition des éternels manipulateurs occidentaux qui venaient de lui refuser l’adoubement à Genève, la plupart de ses partisans se fourvoient de  nouveau dan le piège d’un schéma tribal suicidaire.  « En réalité les militants de l’UDPS que l’on a vu causer des émeutes à Kinshasa et à  Mbujimayi notamment, ne sont autres que des frères de tribu du président de la République qui tiennent à tout prix à voir le pays fonctionner selon leurs caprices parce que de puissants réseaux  d’influence leur font croire que c’est Kabila et son FCC qui constitue à ce jour l’obstacle à pareil projet », soutient un analyste d’une des nombreuses ailes dissidentes de l’UDPS qui ajoute : « ils se font appeler talibans. Quand ils disent le peuple d’abord, traduisez les kasaïens d’abord ». Difficile de contredire ce cacique de la belle époque de l’UDPS lorsque l’on en juge par la volée de bois vert quotidienne que même l’allié Vital Kamerhe et son UNC  subissent quotidiennement de la part desdits talibans aux yeux desquels personne ne trouve plus grâce. Pour ces derniers, tout ce qui ne ressemble pas à la ‘‘coterie  tribale’’ (selon une expression de feu le professeur Marcel Lihau) est d’office « diabolique » et à proscrire. À les en croire, Fatshi devrait même s’aliéner la majorité des 500 élus de l’Assemblée nationale menacés purement et simplement de dissolution pour une sorte de crime de lèse-majesté, ce qui, selon leur perception à courte-vue, leur permettrait de jouir d’un pouvoir sans partage et d’instaurer un régime autocratique impossible dans la dispensation politique actuelle en RDC.

Mukuna dit-il tout haut ce que pense Fatshi tout bas ?

Les propos excessifs de l’évêque saltimbanque Pascal Mukuna des ACK  semblent à cet égard s’inspirer du discours clivant du président de la République devant ses partisans à Londres. À l’analyse, Mukuna dont les frasques sont de notoriété publique ne serait en l’espèce qu’une sorte de fou du Roi dont le rôle est de dire tout haut ce que le chef de l’Etat ne peut pas, ou ne veut pas encore dire tout en y pensant. En effet, après la première passation pacifique et civilisée du pouvoir intervenue au sommet de l’État,  il s’est observé au sein d’un certain nombre de membres de la communauté kasaïenne une sorte d’union sacrée pour Fatshi qui a vu plusieurs ressortissants de cette communauté, toutes catégories confondues, se reconvertir en politiciens pour soutenir «leur» pouvoir. « Après la présidence des bakongo avec Kasa-vubu, des bangala avec Mobutu puis des baswahili avec les Kabila, c’est notre tour de savourer les délices du pouvoir. Tuku nyata bango lukula caillasse » entendrait-on dans certains milieux kasaïens, et pas des moindres. Ainsi,   de l’artiste musicien Héritier Kabeya Watanabe au comédien Mars Kadiombo, en passant par le pasteur Kabundi wa Lesa, la cause a-t-elle été entendue. Il ne restait plus que l’évêque iconoclaste et sans scrupules pour boucler la boucle. Parce qu’aucune voix officielle ne lui a jusqu’ici enjoint avec autorité de la boucler au nom et pour le compte du chef de l’Etat ou de son parti, et surtout parce qu’il a été rejoint par le satyrique Fils Mukoko chargé des messages subliminaux du locataire du Palais de la Nation qui intègrent manifestement une préparation de l’opinion à la survenance d’une crise institutionnelle anticonstitutionnelle avec risque d’une perte de contrôle en faveur d’un troisième larron ou d’une insurrection populaire provoquée par la meute de «talibans»  de Kinshasa.

Message subliminal casse-cou

Au milieu des louanges de ses partisans à Londres, Fatshi a même eu du mal à défendre son allié et directeur de cabinet Vital Kamerhe dont le limogeage était réclamé séance tenante. Mais il a  dû en guise de concession, s’étendre sur les  ’’confidences’’ de certains ministres FCC qui auraient sollicité sa protection contre… leur propre famille politique, tout en les menaçant de révocation avant d’envisager la mesure extrême de dissolution de l’Assemblée nationale, toutes choses qui écornent la retenue et la circonspection attendues dans l’exercice des hautes charges d’Etat qui sont les siennes et le placent « au-dessus de la mêlée ». Une chose est sure : après l’envolée oratoire controversée de Londres devant ses partisans, le premier citoyen congolais a divisé son peuple entre les «combataba» (selon ses propres mots) circonvenus par ses frères-ennemis extrémistes de Lamuka, les «indésirables» du FCC, les «mal aimés» de l’UNC et les «ayant droit» de l’UDPS (talibans). Pas sûr que pareil environnement favorise la cohésion nationale préalable à la conquête du développement et de l’émergence!

Jean Bodin Shimuna 

Philosophe et essayiste

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LE MAXIMUM 4 février 2020
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