L’opération de charme sur fond de satires contre le FCC et son autorité morale, Joseph Kabila Kabange orchestré par deux opportunistes patentés, l’affairiste connu sous la casquette d’évêque d’une église de réveil Pascal Mukuna et le chroniqueur de musique reconverti en politique, Zacharie Bababaswe, pour appâter le président de la République, Félix Tshisekedi a fait chou blanc. En effet, les deux compères surfant sur leur appartenance à la même tribu que Fatshi avaient pompeusement orchestré une campagne publicitaire sur les médias et réseaux sociaux invitant les habitants de Kinshasa à un méga-meeting le 24 janvier 2020 pour fêter non seulement l’an 1 de l’alternance démocratique et pacifique en RDC mais aussi écouter en live le chef de l’État qui devait s’adresser aux kinois.
Connus pour leur versatilité, Mukuna et Bababaswe s’adonnaient depuis des semaines à un tonitruant battage médiatique contre la coalition FCC-CACH, espérant tirer avantage de la brouille passagère révélée par les propos respectifs du président devant des ‘‘combattants’’ à Londres et le recadrage subséquent de la speaker de l’Assemblée nationale Jeanine Mabunda, indiquent plusieurs analystes politiques proches de l’UDPS. Qui se félicitent que Fatshi ne soit pas tombé dans le piège.
La démarche de «vieux Zacle» et son complice qui consistait à mobiliser suffisamment de monde notamment les supporters de l’équipe ‘‘Renaissance du Congo’’ que dirige Mukuna et demander à la présidence de payer les frais y afférents a purement été snobée par les kinois. La mobilisation était des plus faibles, quasi inexistante. Preuve que les deux lascars n’y croyaient pas eux-mêmes, les services de maintenance et de gestion du stade omnisports des martyrs n’avaient été saisis officiellement par personne de cet événement selon une source du ministère des sports contactée par Le Maximum. Toute honte bue, Zacharie Bababaswe n’a pas hésité dans la soirée à chercher à mener en bateau l’opinion publique en publiant un communiqué selon lequel «la mobilisation était au-delà de la capacité d’accueil du stade des martyrs à savoir plus de 150.000 personnes attendues pour 80.000 places assises (et que) pour des raisons de sécurité pour le chef de l’État et les risques de bousculade, (il aurait) annulé le meeting». Des informations qu’il met sur le dos des services de renseignements militaires et civils. Mais, contrairement à ces allégations, les responsables de la sécurité et des renseignements dans la capitale ont indiqué qu’aucune décision n’avait été ni sollicitée ni prise dans ce sens. Avec un certain humour, un officier des renseignements proche du dossier a appelé les organisateurs de cette activité à «assumer leur échec au lieu de pondre des communiqués fumeux et mensongers pour se donner une bonne contenance». Dont acte.
A.M