Après la clôture du récent Forum sur la décentralisation, le VPM en charge de l’Intérieur, sécurité et Affaires Coutumières Gilbert Kankonde a convoqué mercredi 18 décembre en son cabinet une réunion conjointe des présidents des assemblées provinciales et des gouverneurs venus prendre part à ces assises. Avant que ne démarre la séance, le Dr. Anatole Matusila, président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central a demandé la parole par motion en sa qualité de doyen des présidents des assemblées provinciales. Pour poser la question de savoir à quel titre certaines personnalités comme Atou Matubuana, gouverneur déchu par l’organe délibérant du Kongo Central, prenaient part à cette rencontre. « La présence des gouverneurs qui ont perdu cette qualité à la suite d’une décision régulièrement adoptée par les assemblées provinciales parmi les autres chefs d’exécutifs provinciaux à l’invitation du gouvernement central constitue une violation par celui-ci des pouvoirs dévolus auxdites assemblées aussi bien par la Constitution de la République que par la loi sur la libre administration des provinces ». Le numéro 1 de l’Assemblée provinciale du Kongo Central s’est demandé si le gouvernement central pouvait d’autorité annuler un acte d’une assemblée provinciale. Sa motion sera soutenue par son collègue du Kwango, Wenslens Mulenga Upala suivi par celui du Sankuru, Benoît Olamba qui s’étonnera de voir M. Joseph-Stéphane Mukumadi qui n’était pas encore légalement entré en fonction faute d’avoir présenté son programme d’action à l’Assemblée provinciale et reçu subséquemment l’investiture de son gouvernement conformément à l’article 23 alinéa 6 de la Loi N°08/012 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces prendre part aussi bien au Forum de la territoriale qu’à la réunion mixte gouverneurs-présidents des assemblées provinciales.
Après une suspension de séance, le VPM a pris acte de ces observations et demandé aux gouverneurs déchus (Matubuana, Lenge et Bamanisa) ou non encore en fonction (Mukumadi) de quitter la salle.