Le président de la République, chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, vient de l’annoncer en personne : la révision constitutionnelle est en marche en questionnant les députés et sénateurs en des termes très solennels. Que faire pour réviser certaines dispositions qui fâchent dans notre constitution ? Il faisait allusion à l’instabilité des gouverneurs des provinces dont il a pris la défense lors du Forum sur la décentralisation et à un certain nombre de dysfonctionnements qui plombent le bon fonctionnement des institutions. La réponse est dans le livre du sénateur Evariste Boshab, intitulé ‘Entre la Révision de la Constitution et l’Inanition de la Nation’. On se souvient que la publication de cet ouvrage scientifique a provoqué une véritable levée de boucliers et a valu à son auteur une volée de bois vert. Le Professeur Evariste Boshab a été fustigé, insulté, presque condamné à une sorte de mort politique par les suprématistes européens soutenus en cela par des bonnes âmes au sein de l’intelligentsia congolaise. Boshab n’avait pourtant pas fait autre chose que de prendre sa plume d’académicien pour tirer la sonnette d’alarme et prévenir la Nation avec une véritable vision de l’aigle : la Constitution de 2006, telle que révisée en 2011 devait être améliorée et adaptée au contexte de la société réelle. Quasiment mot pour mot ce que le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi vient de faire dans son message à la nation devant les deux chambres parlementaires réunies en Congrès. Décidément, nul n’est prophète chez soi mais Dieu merci, justice a été rendue et la vérité a été rétablie. Espérons que l’on a bien compris maintenant l’intérêt de la réflexion du Professeur Evariste Boshab et qu’il ne faudra pas pour cela attendre que le chef de l’Etat donne une explication de texte sur le titre de son livre. Les grands esprits méritent d’être honorés pendant qu’ils sont encore en vie…
O.H.