Le président de la République, Félix Tshisekedi a lancé mercredi 11 décembre au Pullman hôtel de Kinshasa, les travaux du deuxième forum national sur la décentralisation sous le thème: « Evaluation du processus de la mise en œuvre de la décentralisation, 13 ans après». Dix ateliers élaboreront pendant quatre jours des recommandations sur une coordination plus efficace entre l’Etat central et les provinces en RDC au moment où plusieurs institutions provinciales tanguent.
En véritable rempart pour les gouverneurs de provinces déchus ou en voie de l’être, le président a recommandé aux participants «d’envisager des séminaires de remise à niveau pour permettre aux gestionnaires locaux d’avoir le statut adéquat pour conduire les réformes et surtout amener les résultats attendus par les congolais, parce que nous assistons à un spectacle désolant. Nous ne pouvons pas comprendre que dans les provinces ou il y a des poches de violences, qu’il ait des individus qui, pour des intérêts mesquins, tentent de déstabiliser les institutions provinciales en s’attaquant aux gouverneurs. C’est inadmissible et pas acceptable». Un exposé des principes démocratiques et de lucidité dans les réelles attente des populations qui ne semble pas avoir altérer la détermination de certaines Assemblées provinciales déterminées à en finir avec la corruption, l’immoralité ou l’incompétence qui s’installent dans certaines provinces à en croire un expert de la décentralisation qui s’est confié au Maximum.
Le chef de l’Etat a en outre rassuré l’assistance du plein rôle que devra jouer en 2020 la caisse nationale de péréquation. Azarias Rubewra, ministre de la Décentralisation et réformes institutionnelles, a dans son allocution plaidé pour un financement de la décentralisation. « Sans un budget important, il est illusoire d’avoir le développement par des lois. Il faut financer. Ça coûte cher une réforme qui conduit à la prospérité » a-t-il dit.
13 ans après, la décentralisation en RDC se heurte encore au cumul des compétences par l’Etat central, même celles qui ont été cédées aux provinces. Le bilan reste mitigé sur l’accès de la population à l’eau potable, à l’électricité, à la bonne nutrition, aux soins de santé et à la bonne gouvernance dans la libre administration des provinces et des entités territoriales décentralisées les experts.
A.M