C’est toute la communauté du Haut-Uélé, à l’intérieur comme à l’extérieur de la province qui continue de vivre dans la désolation, à la suite de l’assassinat de quatre malheureux conducteurs de taxis motos par des inconnus. Les ressortissants de la province, vivant à Kinshasa et dans d’autres villes du pays, voire à l’étranger ont fustigé et condamné cet acte ignoble. Ils ont appelé les autorités tant nationales que provinciales à renforcer les mesures de sécurité sur toute l’étendue de la province et dans toute la région. C’est le lieu de rappeler que le Haut-Uélé, du fait de son hospitalité, a toujours été victime de plusieurs exactions et agressions similaires commises très souvent, par des présumés éléments de l’armée de résistance du seigneur (LRA) mais aussi par des éleveurs nomades mbororos. Dans un entretien téléphonique avec le Maximum, le sénateur Jean Bakomito Gambu, a déploré comme tous les natifs du Haut-Uélé, ce drame qui a plongé la communauté du Haut-Uélé dans l’angoisse, alors que la province est dans sa phase de redécollage tant attendu par la population. Bâtonnier du Haut-Uélé, Bakomito a présenté ses condoléances à tous les fils et filles du bassin de l’Uélé en général, au gouvernement provincial du Haut-Uélé, et particulièrement à toutes les familles des disparus frappées par cette douloureuse épreuve. Avant de demander l’implication du gouvernement provincial du Haut-Uélé dans ce dossier, afin de démanteler ce réseau mafieux qui veut s’installer dans la province et punir sévèrement les présumés auteurs de cet incident. Par la même occasion, Jean Bakomito a lancé un vibrant appel à toute la communauté du Haut-Uélé, à l’extrême vigilance surtout en cette période des festivités de Noël et nouvel an, où la population doit fêter librement et aisément et en toute sécurité. Car, a-t-il souligné, « les ennemis jurés de la province du Haut-Uélé profitent très souvent de cette période pour mettre en péril la population paysanne ». Pour rappel, la province du Haut-Uélé, particulièrement la ville d’Isiro, a été secouée par des vents et marées la semaine qui vient de s’achever. Notamment, avec la paralysie des activités économiques, les journées ville morte, les mouvements de soulèvement populaire liés entre autres à l’assassinat des personnes qui ont péri dans une ambulance à la fin de la semaine à Gaô, un village situé à plus au moins 95 km d’Isiro, dans la chefferie Mboli Sud, en territoire de Watsa.