Même s’il se drape dans la peau du sanglier, le singe meurt toujours comme un singe» dit un adage africain. Dans un message audio qui circule dans les réseaux sociaux comme une trainée de poudre depuis quelques jours, le député national Alexis Luwundji Okitasombo étale une immaturité politique crasse et hors du commun. À Lodja (Sankuru), M. Luwundji est plus connu comme un commerçant moyen qui, dépourvu d’une instruction élémentaire, s’est toujours caractérisé par un comportement des plus vulgaires. Entré en politique comme un cheveu dans la soupe après être tombé en faillite, cet ancien coupeur de routes (à Olemba) invalidé en 2011 par la Cour suprême de Justice pour faits de violences sur agents électoraux et contre lequel le Parquet général de la République, saisi d’actes de récidives dans son chef, avait lancé en 2018 un avis de recherche non exécuté du fait d’un « exil » prolongé à Mbuji Mayi, n’a décidément pas rompu avec ses mauvaises habitudes consistant à agresser quiconque le contrarie et à distribuer des injures et des insultes aux quatre vents. Profitant d’un séjour éclair à Lodja, la circonscription dont il est un des cinq élus, dans le cadre d’une mission parlementaire d’information sur l’insécurité sévissant dans cette région que conduisait l’honorable Ndambo w’Olang, une mission du reste postposée (en vain) par décision du Bureau de l’Assemblée nationale du fait du déséquilibre dans sa composition, l’Hon. Alexis Luwundji qui n’a jamais pris la parole à l’Assemblée nationale depuis son élection, ne s’est pas empêché d’agonir en d’injures une communauté parmi sa base électorale à la fin de sa visite d’information en langue maternelle Otetela, la seule qu’il semble de toute évidence assez bien maîtriser. Débouté par la population de Lodja qui ne lui reconnaît aucun leadership pour la représenter valablement. La Société civile locale bien au fait des secrets des couloirs parlementaires de la capitale et qui ne s’est fait priée pour dénoncer la mission Ndambo qualifiée de frauduleuse pour avoir passé outre la décision de la présidente Jeanine Mabunda de temporiser le départ de la mission pour revisiter sa composition, Monsieur Luwundji n’a eu que des injures pour répondre à ceux qui questionnaient les raisons de ce refus de tenir compte de la décision du bureau de la chambre basse du parlement. L’épisode du secteur de Kondo-Tshumbe une importante entité décentralisée du territoire de Lodja fut une belle leçon pour lui. Accueilli par des cris de défiance et des détonations de pétards de foules mécontentes de le voir dans la délégation qui dut battre en retraite, le député national Luwundji n’a pas trouvé mieux que de venir cracher des insanités contre « ses » électeurs qualifiés dans un entretien avec une radio locale de tous les noms d’animaux : cochons, chèvres, chiens, lapins etc. Ces injures contre une population à laquelle il doit (théoriquement) son élection comme député et en faveur de laquelle il n’a jamais même érigé ne fut-ce qu’un WC en guise de remerciement en ont révolté plus d’un. Cette ivresse du pouvoir du fait d’un mandat parlementaire est le propre de ceux qui, à l’instar de cet ancien creuseur de diamants, n’ont jamais été préparés à assumer une responsabilité politique. Mais le pire a été sans doute cette explosion de jalousie morbide qui a poussé Luwundji, dépassé par l’incontestable popularité de l’absent le plus présent de la mission Ndambo : l’Honorable Lambert Mende qu’il a eu le toupet – et l’idiotie – de comparer dans l’émission à « Jésus-Christ ou Patrice Lumumba qui avaient osé défier l’Etat ont été finalement rattrapés, arrêtés et tués par l’Etat ». Blasphème pour la très grande majorité des croyants de toute obédience qui sont au Sankuru et dans le pays d’une part et d’autre part un flagrant délit de lèse-majesté envers l’inoubliable et immortel Héros National congolais Patrice-Emery Lumumba, leader incontestable de la majorité et premier Premier minsitre du Congo qui, de ce fait représentait bien l’Etat et dont la neutralisation et l’assassinat par les ennemis de l’indépendance du Congo n’a été rien moins qu’un crime majeur contre… l’Etat congolais. Espérons qu’il se trouvera quelques croyants et patriotes congolais dans l’hémicycle du Palais du Peuple pour demander des comptes de cette déclaration incongrue, stupide et impardonnable du député Luwundji Omasombo.
Blaise Ekongola