Des députées nationales de la RDC, membres du Réseau des Femmes Parlementaires condamnent « avec la dernière énergie », les atrocités qui sont commises à Beni au Nord-Kivu, où une centaine des civils ont été égorgés par des présumés rebelles ADF en l’espace d’un mois.
Dans une déclaration datant du 3 décembre 2019, ces élues dénoncent « la passivité » des forces de l’ordre et de défense. Une situation d’inaction qui les laisse, disent-elles, « perplexe et laisse entrevoir une certaine complicité ».
« C’est inacceptable qu’un génocide d’une telle ampleur se déroule sous les yeux impuissants de toutes ces forces armées à savoir les FARDC et la MONUSCO pourtant présentes en grand nombre sur le terrain d’atrocités», déplorent-elles.
À cet effet, elles fournissent des recommandations à la communauté internationale, au chef de l’État, au gouvernement, ainsi qu’à la MONUSCO, pour venir à bout de cette situation qu’elles qualifient de « génocide ».
Parmi ces recommandations, l’assistance de la communauté internationale face à ce «génocide» . Ces députées demandent au chef de l’État « de prendre des mesures idoines susceptibles de rétablir la paix dans un bref délai ». Elles lui demandent d’«extirper les officiers qui se compromettent en violant leur serment de protéger les civils et leurs biens ». Elles suggèrent en outre, au gouvernement d’offrir aux FARDC plus des moyens afin de mettre un terme à cette insécurité, de dénicher les auteurs de ces atrocités et les déférer devant la justice. Elles invitent enfin la MONUSCO à jouer pleinement son rôle, celui de « protéger la population en lieu et place d’observer passivement les cadavres ». Pour rappel, des manifestations de rejet de la présence des casques bleus de l’ONU se sont intensifiées ces dernières semaines dans plusieurs villes du pays. Le gouvernement congolais continue pour sa part de réaffirmer sa collaboration avec ces forces qui ont pour mandat « le maintien de la paix en RDC ».
AVEC AGENCES