J’ai suivi avec consternation les propos outranciers de l’Ambassadeur Mike Hammer demandant à l’Union européenne de maintenir les sanctions unilatérales européennes contre une quinzaine de personnalités congolaises et ceux de l’Envoyé spécial de l’administration Trump dans la région des Grands Lacs Peter Pham ordonnant au chef de l’Etat congolais de remanier le commandement des FARDC comme condition d’une reprise de la coopération militaire avec le pays de l’Oncle Sam. Mon constat est que le lobby américain qui avait planifié le chaos post-électoral en RDC et qui est à la base de la nomination des gens Envoyés spéciaux comme Russel Feingold, Tom Periello ou Peter Pham pour doubler la diplomatie traditionnelle a été pris de court par l’alternance démocratique et pacifique qui a eu lieu à Kinshasa. Ces faucons avaient tout misé sur une éventuelle proclamation de la victoire d’Emmanuel Ramazani Shadary, le candidat soutenu par Joseph Kabila pour déclencher l’apocalypse en RDC. En prévision de cette perspective, ils avaient obtenu le pré-positionnement des troupes US à Libreville et Pointe-Noire dans l’attente de l’étincelle qu’aurait été une insurrection populaire mais rien de tel n’est advenu. Dépités, ils se sont vite ravisés pour faire les yeux doux au nouveau président Félix Tshisekedi, le caresser dans le sens du poil dans le but avoué de le convaincre de rompre l’entente cordiale qu’il avait conclu avec l’ancien président qui avait gagné la majorité dans les deux chambres parlementaires. Ils ont fait chou blanc. Ils ont par la suite tenté d’empêcher à tout prix le numéro 1 congolais de prendre part au dernier sommet Russie-Afrique de Sotchi. En vain : Fatshi a fait preuve du même nationalisme que son père biologique M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba en répondant à l’invitation de Vladimir Potine avec tous ses collègues du continent. Les pulsions impérialistes de ces diplomates et leur fixation maladive sur les fameuses « sanctions » unilatérales donc illégales au regard du droit international (que Félix Tshisekedi a lui-même eu à qualifier de « inutiles et contre-productives »), a encore accru leur embarras. Il est clair que ces suprématistes américains ne se mettront pas de gaieté de cœur au diapason du peuple souverain de la République Démocratique du Congo qui a résolu de contraindre la majorité présidentielle (Cap pour le changement – CAP) et la majorité parlementaire (Front commun pour le Congo – FCC) de gouverner ensemble le pays dans l’intérêt de la paix et de la stabilité incontournables pour un pays aspirant à l’émergence. Il n’est pas aisé de revoir de fond en comble une stratégie impériale bâtie pendant plusieurs décennies ! Quelle que soit sa volonté légitime de rétablir des bons rapports avec nos partenaires traditionnels occidentaux, le président Fatshi ne devrait pas perdre de vue que ce sont des mousquetaires comme Feingold, Periello ou Pham qui faisaient campagne il y a à encore quelques mois contre les « contrats chinois » qui ont pourtant permis à son prédécesseur de doter le pays de quelques infrastructures dont il bénéficie aujourd’hui en proposant en échange qu’une méprisable obole (20 millions de dollars pour les élections !). Ces censeurs arrogants sont à la base de l’offensive forcenée et idéologiquement motivée contre lesdits contrats alors que la plupart des pays occidentaux, européens notamment s’empressent d’aller à Beijing négocier des capitaux frais à des conditions fort avantageuses, sans provoquer leur remontrance. Ils sont même parvenus à rabattre le deal RDC-Chine de 9 milliards à 6 milliards de dollars dont notre pays n’a pas vu plus de la moitié à cause de leurs harcèlements néocolonialistes. Leurs « chiens de guerre » (des ONGs comme Human Rights Watch et quelques médias corrompus) ont d’ores et déjà entamé une bataille intense contre les dirigeants congolais nationalistes, quels qu’ils soient. Ils vont continuer à rivaliser d’ardeur et de rapports sulfureux pour diaboliser tout régime capable de conduire notre pays à l’émergence, une perspective que des nostalgiques dans certaines officines impérialistes n’accepteront jamais : les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts… Peut-être le gouvernement de Joseph Kabila a-t-il eu le tort de craquer devant tant de mauvaise foi et d’expulser à tour de bras leurs agents, démultipliant par le fait même le nombre de ses ennemis à Washington, Bruxelles, Londres et Paris ! Ils résolurent tous, ou presque de ‘’coacher’’ l’opposition la plus irresponsable et la moins patriotique pendant que leur ambassadrice aux Nations Unies s’illustrait par des manifestations très peu diplomatiques de son aversion envers la RDC jusqu’à interférer ouvertement dans notre processus électoral et la controverse sur la machine à voter au moment même où son gouvernement expulsait des dizaines de diplomates russes pour punir la Russie d’avoir osé intervenir dans leurs propres élections…Grâce au milliardaire Georges Sorros et sa galaxie d’ONG, ces nostalgiques ont fabriqué et financé des mouvements anarchistes, baptisés « mouvements citoyens » qui, après avoir enflammé la situation du pays avant les élections par des manifestations et des marches sauvages, réprimés malheureusement avec violence parfois (ce qui permit de faire sanctionner des officiels congolais dont certains n’avaient rien à voir avec cette répression), reprennent du service avec des dossiers vides ou tendancieux comme la très médiatisée affaire des 15 millions de dollars de rétrocession des entreprises pétrolières. Ils sont en outre à la pointe dans la guerre des multinationales contre le nouveau code minier, jusqu’à sanctionner l’ancien président de l’Assemblée nationale pour avoir fait adopter cette loi minière. Enfin, ayant sponsorisé l’aventure de Genève et échoué à faire proclamer leur poulain gagnant à la présidentielle de fin 2018, ils ont ‘’sanctionné’’ les dirigeants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et même le Président de la cour constitutionnelle (chief justice) « coupable » d’avoir proclamé Félix Tshisekedi vainqueur de cette élection ! Ce sont eux qui ont demandé au président Paul Kagamé, alors président en exercice de l’Union africaine d’«empêcher» la publication des résultats de nos élections ! Pour les avoir pris de vitesse, ceux qui ont proclamé Félix Tshisekedi vainqueur en ont payé le prix ! Leur attitude lénifiante actuelle empreinte d’une prétendue brusque sympathie envers M. Tshisekedi me paraît des plus suspectes. Car comment concilier le fait qu’ils disent le soutenir mais qu’ils répètent aux quatre vents que son élection était sujette à caution et sanctionnent rageusement ceux qui l’ont proclamé vainqueur ? Un bien drôle de soutien… Fatshi devrait faire preuve de la plus grande prudence avec cette engeance dont les amours, au gré des intérêts, ne durent jamais longtemps ! L’évolution de leurs relations « très amicales » avec le Shah d’Iran, Saddam Hussein d’Irak, Assad de Syrie ou Mobutu du Zaïre sont assez révélateur à cet égard.
A bon entendeur, salut !
S/JL, Consultant MNCTV
Plus de contrôle, moins de combines !
Si les autorités veulent lutter contre les interminables embouteillages dans les artères urbaines et l’insécurité routière, il faut qu’elles radicalisent le bouclage des points chauds et le contrôle des nombreux véhicules qui déambulent à travers la ville sans documents. Il faut aussi que les éléments de la Police de circulation routière soient mieux encadrés et que les trop nombreuses brebis galeuses qui déshonorent ce service public soient sévèrement sanctionnés. Depuis que l’opération de bouclage de contrôle des véhicules sans documents a commencé, un très grand nombre de véhicules de toute nature, qu’ils soient de luxe ou de seconde main plus ou moins délabrés ont quasi-mystérieusement disparu de la circulation. Parce qu’ils ne sont pas en ordre.
Bebe Mulegwa
Fridolin, Cardinal Ambongo a dérapé
« Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Cet enseignement des évangiles semble bien s’appliquer au Cardinal-archevêque de Kinshasa qui de sa voix de stentor, nous enseigne chaque jour de nous détacher des biens de ce monde pour mériter l’éternité et nous recommande l’humilité mais nous a gratifié d’un triste spectacle en manifestant publiquement son attachement aux « cadeaux » des jeeps de la part des autorités de l’Etat. Il a en effet dénoncé en plein culte d’action de grâce ceux qui ne lui en auraient pas fait à titre individuel, exposant de ce fait son ego surdimensionné à la face du peuple de Dieu qui est à Kinshasa. « Quand j’ai été élevé au rang d’archevêque de kinshasa, le régime de Joseph Kabila m’avait annoncé en pleine messe le cadeau d’une jeep et jusqu’aujourd’hui je n’ai jamais reçu la jeep promise. Mais voici celle du président Tshisekedi. Je vais prier pour lui parce qu’il fait ce qu’il dit », l’a-t-on entendu dire après avoir reçu la clé de contact d’une jeep 4×4 offerte par Monsieur Felix Tshisekedi Tshilombo chef de l’Etat. Catholique pratiquant, j’avoue que j’ai eu honte en voyant un archevêque, cardinal de surcroît, s’exprimer dans ce style propre aux musiciens auteurs de ‘’mabanga’’ couvrant de louanges les ‘’apesa atala te’’. D’autant plus qu’il est vraisemblable que ce soit le même Trésor public que gérait Joseph Kabila avant de céder le flambeau à Félix Tshisekedi qui a financé l’achat de cette luxueuse limousine. Peut-on ignorer la continuité de l’Etat ? Faut-il deux jeeps à Son Eminence au lieu d’une seule achetée aux frais du contribuable ? Par ailleurs, je regrette cette ingratitude envers Joseph Kabila qui, bien que de confession protestante, est souvent venu en aide à l’Eglise catholique aussi bien à titre officiel que privé comme lorsque son épouse Madame Olive Lembe Kabila a pris en charge le financement de la construction de la Basilique de Goma détruite par une terrible éruption volcanique. Les fonds affectés dans cet ouvrage destiné à tous les enfants de Dieu par le couple Kabila ne valent-ils pas plus qu’une limousine pour un seul prince de l’Eglise qui n’en manque déjà pas ? Cet acharnement contre l’ancien président n’est pas digne de la qualité de l’une des plus hautes autorités de notre sainte Eglise qui devrait en toutes circonstances s’efforcer comme elle l’a promis plus d’une fois à la Nation congolaise d’être toujours « au milieu du village et disponible chaque fois que la République aura besoin d’elle pour la mettre ensemble dans la recherche des solutions à ses problèmes ou ses conflits ». Si le litige entre notre cardinal Joseph Kabila repose sur le fait que le gouvernement a traîné à lui remettre une jeep, alors, il y a de quoi désespérer pour l’avenir de cette église dans notre pays…
Issa Massamba