Plus ou moins sept mois se sont écoulés depuis que la plupart des gouverneurs des provinces ont été élus et leurs gouvernements installés par les assemblées provinciales. Malgré l’appel du président de la République, Félix Tshisekedi en faveur de la stabilité des institutions pour le développement du pays, alors qu’il recevait les députés du Sud-Kivu, dans certaines provinces des motions de défiance commencent à tomber. La plus récente est celle contre le gouverneur de l’Ituri, Jean Bamanisa, qui a été déposée au bureau de l’assemblée provinciale lundi 18 novembre à Bunia. Initiée par le député de Lamuka, Louis Masumbuko Adada, elle porte les signatures des députés FCC et CACH. Le gouverneur du Haut-Lomami, Marcel Lenge a, quant à lui, été destitué le 8 novembre par l’assemblée provinciale qui lui reprochait une mauvaise gestion. 22 députés avaient voté pour et 2 contre sur un total de 24 élus. Au Sud-Kivu, Théo Ngwabidje est toujours dans le collimateur des cadres du FCC, qui ne cachent pas leur volonté de le voir partir à cause de ses accointances avec un de leurs anciens membres Bahati Lukwebo, radié du FCC. Jean Maweja gouverneur du Kasaï Oriental fait également l’objet de vives critiques d’élus qui l’accusent de mégestion. Certains disent qu’ils ne seraient pas surpris de le voir être désavoué par l’assemblée provinciale. La province du Sud-Kivu s’est distinguée dans la destitution des gouverneurs avec 3 gouverneurs déchus entre 2006 et 2018. Cette instabilité a conduit à l’inaction des gouverneurs qui, au lieu de travailler, passaient leur temps à construire des stratégies pour se maintenir au pouvoir si bien que peu de provinces ont connu des avancées sur le plan du développement.
JN