Un groupe de malfrats non autrement identifiés, selon le porte-parole du gouvernement, Jolino Makelele, a volé des effets militaires au poste de police des frontières du Beach Ngobila à Gombe. L’information a été livrée sans aucune précision sur la nature desdits effets militaires, la date et l’heure ainsi que les circonstances de ce vol. Sinon que des recherches se poursuivent pour en retrouver les auteurs. D’aucuns supposent qu’il s’agirait notamment d’armes de poing de type AK 47. Seule certitude : le Beach Ngobila est l’un des points stratégiques de la capitale, une frontière naturelle qui relie Kinshasa à Brazzaville, à moins d’un quart d’heures par canoe rapide. Certes, SÉCURITÉ Effets militaires volés au Beach Ngobila les relations entre les deux capitales connaissent souvent une évolution en dents de scie, mais des sources généralement bien renseignées excluent, pour l’instant, une quelconque action «terroriste» venue de l’autre coté du fleuve. Selon les vendeurs à la sauvette autour des installations portuaires, plutôt que la sécurité, l’ordre n’est pas le point fort de Ngobila. Des marginaux, enfants de la rue dits ‘‘shégué’’, jeunes gens au regard ombrageux présumés dockers ou en quête de petits boulots ont un accès trop facile au débarcadère. Plus que les commerçants et autres voyageurs en partance ou de retour de Brazzaville. Par ailleurs tous les foyers des boat-peoples établis dans des bateaux coulés et à l’abandon dans le fleuve dans la zone relevant de l’exONATRA sont aussi une cause d’insécurité. L’ex-DG de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), Mukoko samba, avait envisagé de faire évacuer ces bateaux échoués dans la concession fluviale de la société. Il est malheureusement parti avec son projet. Il y a près de 5 ans, l’Organisation internationale de contrôle des stupéfiants (OICS)qui veille à l’application des conventions des Nations unies en matière de contrôle des drogues avait classé le Beach Ngobila parmi les plaque-tournantes du commerce des stupéfiants en Afrique. Des analystes estiment que c’est de ce côté-là que les services devraient orienter leurs recherches. Toutefois, sans qu’il y ait forcément un lien de cause à effet, le gouvernement a drastiquement renforcé la sécurité autour de l’immeuble Intelligent, siège du gouvernement. La décision remonterait au temps de l’ancien premier ministre Tshibala. La Cellule de gestion des immeubles du gouvernement (CGIC), constitués de l’immeuble l’Intelligent et les 7 autres immeubles de la Place Royale, devrait bénéficier de l’appui d’un service de gardiennage pour assurer la sécurité des personnels, des bureaux et locaux ainsi que des équipements, matériels et dossiers au sein desdits immeubles.
HO