L’assemblée générale extraordinaire du Comité Olympique Congolais (COC) ne comportait qu’un seul point à l’ordre du jour, à savoir, l’examen et l’adoption du rapport de la commission ad hoc instituée par le COC pour le cas du secrétaire général Herman Mbonyo Lihumba. On rappelle qu’en date du 17 août 2019 à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire (AGO) du COC tenue à l’hôtel Venus dans la commune de la Gombe, et après examen des différents rapports du comité exécutif, notamment le point relatif aux griefs retenus contre le secrétaire général du COC, une commission ad hoc avait été mise sur pied, chargée d’examiner lesdits griefs, d’entendre le secrétaire général et de faire rapport à l’Assemblée générale. Celle-ci a très bien apprécié le rapport produit et présenté par cette commission présidée par le Sénateur Boni Mwawatadi Banjila Shibondo, lors du débat qui s’en était suivi. La commission était arrivée à la conclusion que les préjudices causés par le secrétaire général Herman Mbonyo étaient extrêmement graves. Notamment l’engagement par lui d’un personnel pléthorique, absentéisme (1 fois sur 12 réunions), utilisation abusive du bus du COC, plainte à charge du membre Désiré Bonina, abandon de la délégation aux Jeux Africains à Alger, refus délibéré de travailler avec le président, absence des rapports pour les missions effectuées à l’extérieur du pays, avoir tenu des propos offensants contre le comité exécutif, avoir organiser, seul, la journée olympique, avoir porté préjudice à certaines fédérations, absence des documents justificatifs des fonds gérés concernant les missions du COC, non-paiement de 6.000 USD aux agents du COC sur les 11.000 USD perçus, dénigrement du comité exécutif contenu dans les différentes correspondances adressées aux autorités du pays et au Comité International Olympique (CIO), avoir été à la base du dysfonctionnement du COC. Sur base de ces faits, la commission a recommandé à l’assemblée la radiation d’Herman Mbonyo Lihumba de sa fonction de secrétaire général du COC pour violation des statuts et comportement indigne et inacceptable ; la récupération par toute voie de droit de 6.000 USD destinés au paiement des agents du COC et de tous les documents qu’il détient par devers lui. En sa qualité de vice-président de la commission, Mwana Mbuta a déclaré que celle-ci a usé de tous les moyens pour entendre le SG incriminé. Qui, curieusement, a refusé de venir répondre à l’invitation lui lancée. Mais a préféré écrire au CIO. « C’est la révocation qui donne droit au recours. Lorsqu’on est radié, on a plus droit au recours. Maintenant, le problème c’est au niveau de sa fédération où il est président. Le COC ne prévoit pas de mesure d’extension. La seule personne qui étend une mesure à d’autres fédérations, c’est le ministre des Sports. Le SG radié au niveau du COC est président d’une fédération. Si cette mesure peut être étendue, vue les préjudices causés au mouvement sportif, c’est au COC de saisir le ministre des Sports. Qui est la seule personne à décider de l’extension d’une mesure au sein de toutes les fédérations », a conclu Mwana Mbuta.
HERMAN MALUTAMA