Louis d’or Balekelay, proche collaborateur d’Emmanuel Ramazani Shadary, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle de 2018 et actuellement secrétaire permanent du PPRD, la première formation politique du FCC – et du pays – a apporté un démenti aux propos attribués par certaines sources à son patron selon lesquels ce dernier aurait déclaré que « Kabila est le propriétaire du Congo ». Indigné, Balekelayi affirme que nulle part dans tous ses discours, Emmanuel Ramazani Shadary n’a fait une pareille déclaration. « Personne ne peut apporter la preuve physique ou sonore d’une telle déclaration », martèle ce cadre du PPRD qui attribue cette allégation à M. Mbata, un professeur de droit connu pour son hostilité à l’égard du président honoraire de la RDC, Joseph Kabila Kabange et de son parti, le PPRD.
Pour Louis d’or Balekelayi, ces affirmations gratuites et sans aucun fondement sont à lier à « la puissance de feu politique de la croisade réussie du secrétaire permanent du PPRD sur des compatriotes faibles qui s’évertuent éperdument à marcher sur leurs têtes avec des jambes en l’air ». Expliquant son propos, le conseiller en communication d’Emmanuel Ramazani Shadary précise que « lorsque Shadary dit que Kabila est un ‘’grand prêtre’’, c’est une métaphore connue de tous les Congolais qui veut simplement dire que pour avoir dirigé la RDC pendant de longues années et dans un contexte politique difficile au cours duquel il a démontré sa capacité à faire toutes les concessions, il connaît très bien ce pays. C’est peut être ça que Monsieur Mbata interprète à sa manière ». Avant d’ajouter, un rien ironique qu’à son point de vue, « il tombe dans ce que j’appelle en herméneutique, ” la démocratie chaotique du sens”, c’est à dire la tendance de certaines personnes à donner son sens à un mot ». Dans le même ordre d’idées, Fiston Kamanda, un journaliste indépendant qui a suivi la dernière tournée d’Emmanuel Ramazani Shadary confirme ce démenti de Balekelayi et demande par ailleurs à Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS qui avait publiquement accusé Ramazani Shadary d’avoir aussi déclaré que l’UDPS était un parti-milice, et s’en était offusqué, de présenter dans les meilleurs délais ses excuses au secrétaire général du PPRD « qui n’a jamais rien dit de tel» selon lui. « Je n’ai à aucun moment entendu de tels propos pendant toutes les communications de Shadary dans le Grand Katanga », a ajouté l’analyste politique et ancien membre de l’équipe de campagne de Ramazani Shadary. Kamanda s’inquiète de l’agitation du secrétaire général ad intérim de l’UDPS au regard de la mise en garde de Ramazani Shadary qui, à Lubumbashi, avait « dénoncé, sans les nommer, des bandes d’inciviques non identifiés qui ont pris l’habitude d’attaquer d’une manière répétitive les sièges et les symboles du PPRD» en estimant que cette agitation était d’autant plus insensée qu’à aucun moment Shadary n’a cité l’UDPS. Pour Kamanda, tous ce tintamarre lui rappelle le vieil adage selon lequel ’’qui se sent morveux se mouche’’. Il s’indigne que Kabuya s’en prenne de la sorte et de manière aussi politiquement inconséquente à la deuxième personnalité du FCC, pourtant membre de la coalition FCC-CACH. « Ce haut cadre de l’UDPS semble manifestement perdre les pédales. Il y a intérêt pour lui à demander pardon à Emmanuel Ramazani Shadary au risque d’être poursuivi en justice pour dénonciation calomnieuse et incitation des membres de son parti politique à la haine contre un cadre d’un autre parti » a-t-il souligné.
H.O