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REFLEXION D’UN ENVIRONNEMENTALISTE : Inondations à Kinshasa, conséquence du changement climatique ?

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La Ville de Kinshasa connait de plus en plus des problèmes d’inondations qui frappent sa partie basse, la plaine située entre le fleuve Congo au nord et les collines au Sud. Cette ville est traversée par plusieurs rivières qui coulent du Sud au nord pour se jeter dans le fleuve Congo. Historiquement la Ville de Kinshasa a été bâtie sur la plaine alluviale et les parties collinaires étaient surtout déclarées zones non aedificandi où les constructions étaient interdites. Mais la ville a évolué assez rapidement pour occuper toutes les zones collinaires.
3 aspects importants, causes des inondations à Kinshasa
Il s’agit des constructions anarchiques sans respect urbanistique, l’extension anarchique de la ville, l’absence de toute gestion environnementale,
Constructions anarchiques
Kinshasa, ville moderne, reçoit actuellement de larges constructions dans sa partie basse, qui était bien planifiée. Il y a eu des égouts et collecteurs souterrains qui conduisaient vers le fleuve, toutes les eaux pluviales et usées. Malheureusement, toutes les constructions modernes dans la Ville n’ont pas tenu compte du plan des égouts qui pourtant existe. On s’est mis à couper systématiquement tous ces conduits. L’exemple le plus palpant est le cas de l’immeuble non finalisé à la place de la gare qui a interrompu toutes les canalisations qui amenaient les eaux des communes de Lingwala et de Barumbu vers le fleuve. Conséquences: blocage de passage de ces eaux et inondations au centre ville.
Deuxième cas, la rivière Gombe, au delà de SOCIMAT vers le fleuve, qui aujourd’hui connait des constructions de part et d’autre, jusque sur le lit de la rivière. Les occupants ne sont autres que des grands Conseillers et personnalités des hautes institutions du pays. La rivière est devenue un entonnoir, qui refoule toutes les eaux de pluie vers la commune de Lingwala où, déjà, au niveau de l’avenue Lutumba Masiya, ex-Mushie, un grand collecteur souterrain amenant les eaux vers le fleuve est complètement bouché avec des constructions en surface, qui rendent difficile tout travail de dégagement.
Un troisième cas est l’espace ex-Mandela au croisement Boulevard 30 juin-Avenue de la Libération, ex-24novembre, aujourd’hui occupé par les bâtiments de la Fondation Laurent-Désiré Kabila. En dessous de cet espace se trouve le croisement de tous les collecteurs et égouts pour amener également les eaux venant d’un peu partout vers le fleuve,. Aujourd’hui, il est quasi impossible d’accéder à ce système pour dégager les conduites. Ce travail nécessite un inventaire complet de tous les systèmes d’égouts ayant existé. De un !
De deux, la ville s’est étendue vers le sud sur les collines, sans planification ; et souvent l’occupation l’a été par des populations démunies. Ce qui a dégagé toute végétation et dénudé le sol, de sorte que les pluies ont entrainé un lessivage et apport des masses de terre et sable (la ville étant bâtie sur du sable) vers la partie basse au nord, occupant tous les lits de rivières au nord pour aboutir au fleuve. Bien sûr qu’au nord sur les collines, la perte de terre a occasionné des érosions dont les victimes ne sont autres que les mêmes occupants anarchiques. L’accumulation de ces masses de terres sur la plaine occasionne aujourd’hui les inondations. La responsabilité revient d’office aux services de l’Etat chargés d’aménager et de gérer la Ville. Même si ce sont les Chefs coutumiers qui distribuent des terres (pendant que la loi prévoit qu’ils ne sont que des gardiens), cela est validé par les services du cadastre car au finish, chacun sur la colline a un certificat d’enregistrement. Pourtant un bel aménagement sur les collines devait prévoir des routes bien bâties et la couverture de sols nus par la verdure et bien sûr un système de canalisation des eaux. Ce qui n’est pas le cas pour Kinshasa. La conséquence de l’accumulation des masses de terre sur la plaine c’est les inondations en cas de pluie.
De trois, enfin, il y a cet épineux problème de gestion de la cité. La Ville de Kinshasa, avec ses 12 millions d’habitants, produit chaque jour 7 à 8.000 tonnes de déchets solides. Avec le projet PARAU de l’Union Européenne qui a pris fin en 2015 mais s’est poursuivi dans la Ville jusqu’en 2016, la Ville a su évacuer 19% des déchets vers Mpasa (le Centre technique d’enfouissement construit par le projet PARAU). Aujourd’hui, ce centre, presqu’inexistant, reçoit moins de 3% des déchets de la ville. Le reste constitue toutes les décharges sauvages qui pullulent dans la ville. Les quelques déchets qui sont évacués sont amenés vers les sites érosifs pour soit disant combattre les érosions (ce qui est archi faux et destructif). De là, les pluies entrainent de nouveau ces déchets vers les bas fonds où coulent les rivières. Celles-ci réceptionnent alors les déchets qui s’associent à ceux jetés par la population dans les cours d’eaux pour se retrouver sur les ponts et de nouveau au fleuve Congo. Ce sont donc tous ces déchets qui sont également à la base des inondations car les rivières et les quelques caniveaux ouverts sont devenus des récepteurs des déchets, par manque de plan d’évacuation des déchets, qui nécessite aujourd’hui une collecte de porte à porte si nous voulons apporter une solution durable, mais aussi par manque des travaux de curage des rivières et des caniveaux par l’Office de Voiries et Drainage (OVD), par manque d’argent semble-t-il.
Depuis des années, les problèmes d’inondations deviennent récurrents dans la Ville. Rien ne sert à donner des explications inutiles du genre changement climatique, d’autres allant jusqu’à se comparer à d’autres villes du monde alors que les réalités sont différentes. Il y a tout un travail d’aménagement et de plan de gestion environnementale qu’il faut mettre en place en passant par le combat contre l’impunité et la corruption. Et en mettant aussi des budgets conséquents pour l’environnement urbain. Car c’est ça qui garantit la sécurité des populations urbaines.
Je n’ai fait qu’introduire le débat qui devrait nous amener à formuler des résolutions et un plan de développement durable dans ce domaine.

EMMANUEL B.M.

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LE MAXIMUM 29 octobre 2019
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