Alors que le projet de construction de la centrale d’Inga III, 4800 MW, lambine, il pleut des protocoles d’accord d’érection des mini-centrales hydro-électriques autour de la capitale.
La rivière Inkisi qui arrose la bourgade de Kisantu, au Kongo central, à une centaine de kilomètres de Kinshasa, regorge des capacités hydroléctriques exploitables. Le 23 septembre 2019, au nom de l’Etat rd congolais, le vice-ministre des Ressources hydrauliques et Electricité, RHE, Papy Pungu Lwamba, a, en effet, signé un protocole d’accord sur le développement d’un projet hydro-électrique sur Inkisi avec M. Zhou Yuefei, président de la société Sichuan Huafei Energy Investiment, développeur du projet. Inkisi tient sa source en Angola où la rivière n’est longue que 45 Km et serpente sur 555 Km en RDC.
Autres projets des centrales hydroélectriques « de proximité », le ministère des Ressources hydrauliques et Electricité, annonce pour 2020 sauf imprévu, la construction d’une centrale hydroélectrique à Kinsuka, banlieue ouest de la ville de Kinshasa, à hauteur de l’île de Kwidi.
Le projet est un partenariat public-privé (PPP). L’Etat à travers la SNEL SA et la firme Great Lake Energy, GLE, qui développe un projet similaire dans la région de Ruzizi, au Sud Kivu. GLE est en pourparlers avec un conglomérat industriel chinois, le kenyan Industrial Promotion Services IPS et le norvégien SN Power.
Cependant, Great Lake Energy se fait déjà un souci : la sécurisation du site pendant sa construction et durant la période son exploitation.
Par ailleurs, le pétrolier producteur PERENCO projette, d’ici 2021, la construction en 2 tranches d’une centrale électrique à gaz alimentée à partir de son champ gazier. Après une première tranche de 100 MW pour un investissement de 180 millions de dollars, la seconde porterait la capacité à 200 / 250 MW pour un investissement total de 250 millions de dollars.
Ce projet permettra la fourniture d’énergie électrique à plusieurs mines du Katanga, à des industries du Kongo Cen- tral et il pourrait contribuer au développement du port en eaux profondes de Banana.
Perenco, il sied de le rappeler, a obtenu un 8è avenant à son contrat à coup de 1,5 milliard USD pour exploiter davantage des hydrocarbures dans la zone maritime congolaise.
La RDC espère améliorer le niveau de production annuelle du pétrole de 8 à 11 millions de barils/jour en 2019. La production pétrolière devrait connaître une augmentation de 10 000 à 13 000 barils/jour en 2019 suite aux travaux de forage de nouveaux puits en on-shore menés par le groupe Perenco, dans le bassin côtier, à Muanda. Aussi, le renouvellement de la concession maritime offshore accordée à Perenco devra entraîner, espère l’État, à la hausse le niveau de production de 16 à 17 000 barils/jour.
Et selon les dernières estimations, Perenco détiendrait encore des réserves de 20 milliards de m3 en offshore et 10 milliards en on shore.
Depuis des lustres, le gaz a plutôt été brûlé par torchère lors des opérations du brut à Muanda. Désormais il sera reconverti en énergie électrique. Sur le terrain, il sied, en effet, de rappeler que Perenco opère à travers 3 sociétés : Muanda International Oil Company (MIOC) qui exploite le pétrole en offshore, avec 2 entreprises partenaires, le japonais Teikoku et une filiale du groupe formé par l’américain Chevron et le français Total, ODS. Cependant MIOC dispose des parts majoritaires, soit 50 %.
Sur les champs terrestres, en on shore, Perenco exploite l’or noir à travers deux autres entreprises : Perenco qui dispose des 55 % des parts, et Lirex qui détient 45 % des actions dont 15 % reviennent à la Société nationale des hydrocarbures (SONAHYDROC).
Encore actionnaire unique de la SONAHYDROC SA, l’État dispose également des 20 % des parts dans les sociétés concessionnaires offshore.
PLM