Après les attaques de drones sur des raffineries du géant pétrolier Saudi Aramco, la compagnie a annoncé à ses partenaires qu’elle était prête à continuer à expédier du brut.
La compagnie pétrolière publique Saudi Aramco a informé certains de ses clients de la reprise de ses livraisons de brut après les récentes attaques de ses installations pétrolières, relate Reuters lundi 16 septembre se référant à ses sources. Selon Reuters, le centre de planification des expéditions (Oil Supply Planning and Scheduling, OSPAS) a envoyé aux partenaires de Riyad un avertissement sur la reprise du travail. Il est précisé que le chargement du brut se déroule normalement.
Auparavant, le Wall Street Journal, se référant à des responsables saoudiens, avait informé que l’Arabie saoudite avait l’intention de retrouver d’ici lundi 16 septembre un tiers de la production du brut perdue dans l’attaque de drones contre ses infrastructures pétrolières.
Des attaques sur des raffineries
Deux installations pétrolières du géant Aramco en Arabie saoudite ont été la cible d’une attaque de drones des Houthis yéménites, samedi 14 septembre. Cet événement a provoqué une diminution de moitié de la production et l’augmentation du prix du brut de 12 à 13%.
Selon le ministre de l’Énergie, le prince Abdoulaziz ben Salmane, cité samedi 14 septembre par la Saudi Press Agency, 5,7 millions de barils par jour sont concernés par l’interruption partielle, soit près de la moitié de la production saoudienne, ou 5% du commerce quotidien mondial du pétrole.
Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a imputé les attaques à l’Iran, ce que la République islamique a nié, dénonçant des accusations «insensées».
La production chute de moitié
L’attaque de drones houthis perpétrée le 14 septembre contre deux installations de la compagnie pétrolière saoudienne a entraîné une forte perturbation de la production du brut, a annoncé Riyad. Son allié américain a pointé du doigt l’Iran, proposant dans la foulée d’exploiter ses réserves pétrolières d’urgence.
La production pétrolière de l’Arabie saoudite, le plus gros exportateur mondial d’or noir, a été temporairement réduite de moitié suite aux attaques de drones qui ont provoqué samedi 14 septembre des incendies dans deux sites du géant Aramco.
Les attaques ont été revendiquées par le mouvement yéménite Houthi. Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdoulaziz ben Salmane, a déclaré dimanche que 5,7 millions de barils par jour sont concernés, soit près de la moitié de la production saoudienne, ou 5% du commerce quotidien mondial de pétrole.
Pointé du doigt, l’Iran se défend
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a accusé l’Iran d’être responsable des attaques. «Au milieu de tous ces appels à une désescalade, l’Iran vient de lancer une attaque sans précédent contre l’approvisionnement énergétique de la planète», a-t-il indiqué. Selon la Saudi Press Agency, Donald Trump, lors d’une conversation téléphonique avec le prince héritier Mohamed ben Salmane, a déclaré que les États-Unis étaient prêts à coopérer avec l’Arabie saoudite pour «garantir sa sécurité». L’Iran s’est défendu des accusations américaines, niant toute implication dans les faits et dénonçant un «mensonge» des autorités américaines.
Washington propose d’ouvrir ses réserves.
L’administration américaine s’est dite prête à exploiter les réserves pétrolières d’urgence des États-Unis si nécessaire pour compenser toute perturbation des marchés pétroliers après cet acte d’agression, a déclaré la porte-parole du secrétaire à l’Énergie.
Selon la chaîne de télévision Al Masirah, une dizaine de drones ont été utilisés pour cette double opération menée au sud-ouest de Dhahran, à un millier de kilomètres de Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée depuis cinq ans par les Houthis.
Le site d’Abkaïk traite le brut extrait à Ghawar, un supergisement pétrolier conventionnel sans équivalent dans le monde, et alimente les terminaux de Ras Tanura et Juaymah. À Khouraïs se trouve le deuxième plus grand gisement pétrolier saoudien.
Des attaques qui se répètent
Riyad accuse régulièrement l’Iran de fournir des armes aux insurgés houthis au Yémen voisin, qui combattent le gouvernement réfugié dans le sud du pays ainsi que coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
Les Houthis ont précédemment revendiqué de nombreux tirs de missiles et des attaques de drones visant l’Arabie saoudite. En mai dernier, des drones de combat ont infligé des dommages mineurs à deux stations de pompage de Saudi Aramco.
Bien que les Houthis aient revendiqué ces attaques, les Saoudiens en ont reporté la responsabilité sur Téhéran, qui a rejeté ces accusations.
Riyad récupérera le tiers de sa production
À la suite des attaques de drones menées contre ses installations pétrolières l’Arabie saoudite se force à rétablir le niveau de sa production de pétrole au plus vite. Selon les dernières informations dont dispose le Wall Street Journal, le pays retrouvera d’ici lundi un tiers de sa production. «Nous devrions être capables de récupérer deux millions de barils de pétrole… Demain», a déclaré un responsable. Il a aussi tenu à souligner que la situation était pire que ce à quoi ils s’attendaient dans les premières heures suivant l’attaque. «Mais nous essayons de nous assurer que le marché ne subisse aucune pénurie tant que nous ne serons pas de nouveau totalement opérationnels», a ajouté le fonctionnaire, cité par le Wall Street Journal.
AVEC SPUTNIK