L’UNIKIN dénierait à l’INBTP la qualification d’Ingénieur abrégée ’ «Ir », que l’INBPT elle-même dénie à l’ESAU et à l’INPP …
Une guéguerre de … prestige couve entre l’Université de Kinshasa et l’INBTP (Institut National des Bâtiments et Travaux Publics), la principale école de bâtiments et travaux publics sur la qualification et l’abréviation « Ir » Ingénieur. Le Maximum y reviendra en profondeur et en hauteur dans ses prochaines livraisons.
Selon cet architecte qui s’est confié à chaud au journal, l’Université de Kinshasa qui forme notamment des polytechniciens ferait du lobbying pour que les ingénieurs diplômés des institutions d’enseignement supérieur, dont l’INBTP, portent plutôt l’abréviation «Ing», pour signifier qu’ils ne seraient que des ingénieurs… par défaut, déplore cet architecte formé à l’INBTP. Depuis fin 2018, une confusion règne avec les créations à la queue leu leu de l’Association congolaise des ingénieurs civils, de l’ordre national des ingénieurs civils, de l’ordre national des architectes, de la société congolaise des architectes de l’intérieur, etc.,
Par ailleurs, l’INBPT récuserait à l’ESAU (Ecole Supérieure d’Architecture et d’Urbanisme), à l’INPP (Institut National de Préparation Professionnelle), etc., de coller aussi à ses diplômés le titre d’architecte.
L’opinion se souviendra, il y a peu, les architectes rd congolais regroupés au sein de la Société des architectes de la RDC et affiliée à l’Union des architectes africains (UAA) et à l’Union internationale des architectes (UIA) ont recommandé aux pouvoirs publics d’assainir le secteur et se sont offusqués du fait que même les architectes d’intérieur et les techniciens formés à l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) s’attribuent la qualité d’architecte. En réaction, les architectes d’intérieur ont aussi créé leur association dénommée Société congolaise des architectes d’intérieur, SCAI.
Toutefois, la Société congolaise des architectes avait fait pression pour l’adoption par le parlement de la loi portant création de l’Ordre national des architectes, c’est-à-dire un service public professionnel, à l’instar des médecins, des pharmaciens et des avocats.
Les architectes réclament aussi l’adoption d’une loi organique sur le fonctionnement de leur profession en RDC. D’autres architectes, peu nombreux, se sont opposés à la création de l’ordre national des architectes pour des intérêts personnels, fustige-t-on. «L’ordre des architectes demeure l’attente fondamentale de tous les architectes de la RDC pour remplacer la Société des architectes du Congo, comme cela se passe ailleurs dans d’autres secteurs», soutient-on.
Jusque-là, le secteur de l’architecture est régi par une loi qui date de 1957. Cette dernière ne détermine pas le barème à suivre pour l’attribution d’un marché. Les architectes en appellent donc à la tenue des états généraux pour réfléchir à tout cet arsenal juridique.
PLM