C’est seulement mercredi 4 et jeudi 5 août 2019 que les émeutes xénophobes Sudafricaines se sont calmées. Trois jours durant, les ressortissants africains qui ont choisi le pays de Mandela comme deuxième patrie ont vécu le calvaire, se faisant lyncher par des hordes en furie.
Au décompte, au moins 7 morts parmi les africains vivant dans la ‘‘nation arc-en-ciel’’, et des centaines de commerces pillés ou incendiés. Parmi les victimes, au moins 2 ressortissants rd congolais, dont un poignardé à mort par ses agresseurs.
En réaction, certains pays africains ont décidé de boycotter le Forum économique mondial sur l’Afrique qui s’est ouvert mercredi 4 septembre au Cap. Notamment le Nigeria, le Botswana, le Rwanda, le Malawi, le Lesotho, la RDC et l’Angola.
Félix Tshisekedi, chef de l’Etat rd congolais s’est ainsi montré à la hauteur de cette insulte faite au continent tout entier et à son pays, estiment nombre d’observateurs à Kinshasa et à l’intérieur. Qui rappellent le soutien apporté par le Zaïre sous la deuxième République aux combattants Sudafricains de la liberté dont Nelson Mandela. Mais aussi les nombreux intérêts économiques qui lient les deux Etats et leurs peuples. Il n’y avait pas lieu de courber l’échine face à une sauvagerie responsable de la mort de nos compatriotes, estime-t-on.
Ce n’est manifestement pas le cas de l’opposant et candidat malheureux à la présidentielle remportée par Fatshi fin décembre dernier. En effet, malgré la gravité de la situation, Martin Fayulu a poursuivi comme si de rien n’était son séjour Sudafricain dans le cadre d’un vague «colloque politique», selon le commentaire d’un membre de la coalition Lamuka à nos rédactions. Flanqué d’Adolphe Muzito et d’Eve Bazaiba, le patron de la Dynamique pour la vérité des urnes a été aperçu au Cap où il s’est contenté d’un message larmoyant sur ‘‘l’avenir commun des peuples Sudafricains et des Congolais’’. Une attitude de veulerie jugée piteuse et rampante que beaucoup lui reprochent vertement à Kinshasa.
J.N.