La RDC s’est dotée d’un service pour la protection de son patrimoine culturel en cas de conflits armés. La structure est logée sur 4ème Rue petit boulevard, Limete Industriel. Créé en 2017, le service qui est coiffé par le ministère de la Culture & Arts n’aurait été budgétisé qu’en cette année 2019.
Pour son acte I, la structure compte plutôt se doter de véhicules. Un appel d’offres a, en effet, été lancé sur le site Internet du régulateur des marchés publics. Le ministère de la Culture & Arts a prévu quelque 381.3 84.392 FC soit 2.181.819,65 USD au taux budgétaire pour non seulement réhabiliter les sites des esclaves de Nsiamfumu à Muanda et de Kasongo au Maniema, construire un marché d’arts à Kinshasa mais également pour acquérir un charroi automobile. C’est le dernier projet qui est en cours d’exécution. Le service de protection du patrimoine culturel de la RDC en cas de conflits armés est également compté parmi ceux devant bénéficier d’un appui de l’Etat de 2.609.619.214 FC.
Mais au Secrétariat général à la Culture & Arts, d’aucuns estiment que le nouveau service n’a été créé que dans le but de détourner de substantielles aides de partenaires extérieurs et donner du travail à des proches. Ici, la traçabilité des recettes des musées nationaux fait également débat. Ailleurs, les musées rapportent au Trésor des centaines de millions USD par an. Par exemple, le musée du Vatican génère en moyenne 235 millions d’euros par an. Chez nous, l’Institut des musées nationaux congolais (IMNC), jadis répertorié comme entreprise publique, a été transformé en établissement public à la faveur de la réforme de 2009. Alors que l’IMNC n’a jamais contribué au budget de l’État, voilà que le ministère de la Culture et des Arts envisage de construire d’autres musées et bibliothèques.
Le projet a d’ailleurs été repris in extenso dans le budget de l’État. La rentabilité des musées dans le Kwilu est loin d’être garantie, faute d’accessibilité pour un grand public. Un musée sans visiteurs n’est pas concevable, soutiennent des experts. Toutefois, l’État a prévu de construire 14 musées de proximité dans les provinces et un musée panafricain à Kinshasa. Le musée de Kinshasa, situé sur les hauteurs du Mont Ngaliema à proximité de l’état-major général des FARDC et du ministère de la Défense nationale, ne passe guère le cap de 1000 visites.
PLM