La Direction générale de migration (DGM) a sollicité depuis quelques temps l’uniformisation de ses visas avec ceux octroyés par les ambassades et postes consulaires. Une soixantaine. Mais à mi-juin 2019, rien n’a été fait. Pourtant, la délivrance des visas de transit, de voyage, d’établissement, etc., compte parmi ses actes générateurs de recettes. Lors du séminaire d’orientation budgétaire (2-4 juillet 2019), étape préliminaire à l’élaboration du budget 2020, les délégués de la DGM ont, cette fois, exigé de l’Etat le déploiement de leurs représentants dans les missions diplomatiques de la RDC. Une demande qui étale sur la place publique les relations en dents de scie entre la DGM et les ambassades de la RDC, où, dit-on, les diplomates et leurs familles vivotaient… à l’exception de quelques-unes en Europe.
La RDC envisage depuis 2018 de procéder à la « rationalisation du nombre de postes diplomatiques et consulaires». En termes clairs, réduire le nombre de représentations diplomatiques et les concentrer selon les espaces géopolitiques régionaux. Autre stratégie développée par le ministère des Affaires étrangères en 2018, «la dotation aux ambassades des moyens nécessaires pour sensibiliser les RD congolais de l’étranger en matière des cartes consulaires». Mais aucune avancée notable n’a été enregistrée sur ces deux projets.
Le ministère des Affaires étrangères a versé quelque 20.442.187.508,64 FC au Trésor public, soit un taux de réalisation de 136,74% par rapport aux assignations de 14.950.000.000FC. Mais pour la DGM, l’Etat aurait pu gagner au moins trois fois plus si la délivrance des visas était rationnalisée et harmonisée entre la DGM et les ambassades et consulats.
Par ailleurs, au plan local, la DGM attend toujours le coup de pouce financier de l’Etat pour se doter des visas biométriques en lieu et place des cachets humides et des laissez-passer individuels. Elle avait, pour ce faire, sollicité des crédits supplémentaires de 63.005.838.000 FC, soit plus de 36 millions USD. Mais à fin juin 2019, des sources autorisées renseignent qu’aucune amorce de décaissement de ces fonds n’a été constatée.
La DGM délivre les visas ci-après (dont certains avec le concours des missions diplomatiques): visa de transit, portuaire et aéroportuaire, visa de voyage (une ou plusieurs entrées pour un, deux, trois ou six mois), visa d’établissement permanent, visa d’établissement ordinaire (commerçant et profession libérale), visa d’établissement du travail, visa d’établissement pour mineurs et étudiants, visa d’établissement pour épouses étrangères des nationaux, et visa de sortie avec (un ou plusieurs voyages).
POLD LEVI MAWEJA