24 janvier 2019. : Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo entre dans l’histoire du Congo comme le 1er président de la République à accéder à la magistrature suprême par une alternance politique pacifique.
23 juin 2019 : Il entre dans l’histoire du Congo comme le 1er chef d’Etat à dédier son pays à l’Eternel Dieu. La formule sacramentelle prononcée au stade des Martyrs mérite une reproduction intégrale. Faute d’espace, deux extraits suffiront au lecteur : «Au nom de tous les enfants de Dieu ici présents et ceux partout dans le pays, Moi, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République, je dédie solennellement en ce jour la République Démocratique du Congo entre Tes mains, O Eternel Dieu Tout-Puissant ! Je recommande et soumets ma nation toute entière à Ton Autorité Suprême. Assieds-Toi sur le trône de ce pays et règne en maître absolu. Sois le Roi du Congo et prends la place qui T’est due».
Le second consacre et reconnaît la puissance de libération qu’est le pardon :«Au nom de toutes les autorités, anciennes comme présentes, je Te demande pardon pour le sang des innocents qui a été versé intentionnellement ou par des simples erreurs. J’endosse la responsabilité de toutes nos fautes et Te demande pardon pour tout abus de pouvoir contre les faibles. Pardonne-nous aussi de n’avoir pas été des bons gérants de toutes les richesses que Tu nous a données».
Etat laïc
Aux termes de l’article 1er de la constitution, la RDC est un Etat laïc. Dès lors, qu’il n’y a pas de religion d’Etat, il n’y a pas matière à débat.
Mais, face à certaines évidences indéniables, comment concilier le prescrit de la loi avec la réalité ? Première évidence : le Congo compte une majorité écrasante de chrétiens. Faute de statistiques, on ne peut se contenter que d’estimations. On se rapprocherait de 70 %.
Deuxième évidence : si on prend la dimension monothéiste des croyances religieuses au pays de Lumumba, ils seraient plus de 80 %, les Congolais qui croient en un Dieu Unique.
Troisième évidence : au-delà des chiffres, témoignages et révélations effrayantes indiquent que la RDC aurait été naguère dédiée au Mal. Dominique Sakombi Inongo, un proche du Maréchal Mobutu qui s’était libéré la conscience en se reconvertissant, en a révélé quelques pratiques maléfiques au début des années ‘90.
Quatrième évidence : pour se démarquer des «satanistes», certains acteurs politiques congolais affichent de façon ostentatoire leur foi en Jésus-Christ dans leur engagement et se pavanent avec des effets religieux (croix, chapelet, missel), sans que quiconque le leur reproche. C’est pourtant ce que s’empressent de faire les détracteurs de Fatshi.
59 ans d’indépendance
A une semaine de la célébration du 59ème anniversaire de l’Indépendance du pays, toute citoyenne, tout citoyen qui s’estime suffisamment patriote est en droit de se poser la question de savoir pourquoi la RDC fait du surplace depuis 1960 ! Pourquoi, chaque fois qu’elle progresse d’un pas, elle recule irrémédiablement de deux. Un cantique de la décennie ’90-97, œuvre de l’Abbé Makamba intitulé «Kokoko », illustre à merveille ce constat embarrassant qui colle à la nation congolaise. Après tout, Ecclésiaste 7.14 (nous) interpelle avec l’exhortation «Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis…».
Ce qui s’est passé au stade des Martyrs le dimanche 23 juin 2019 invite à la réflexion. Le chef de l’Etat nous y convie puisqu’il propose l’instauration d’une journée nationale d’actions de grâce une fois l’an. Pour nous donner l’occasion de «rentrer à l’endroit où l’on a perdu le chemin», selon un proverbe Kongo. Ce n’est que de cette façon, qu’on retrouve le bon chemin… Preuve d’humilité et de courage pour tous ceux qui veulent aller loin : ils ménagent leur monture.
OMER NSONGO DIE LEMA AVEC LE MAXIMUM
LECTURE CROISEE DE LA JOURNEE NATIONALE D