L’opinion nationale, à Kinshasa particulièrement, savait le président sortant du sénat, Léon Kengo wa Dondo, malade en Belgique. Il y aurait été transporté en urgence, après qu’il eût fait une chute qui a nécessité une intervention chirurgicale dans une polyclinique bruxelloise, rapportait la presse tôt ce jeudi 20 juin 2019. Jusqu’au milieu de la journée, il semblait que le sénateur se portait bien, même si des sources peu crédibles annonçaient déjà son décès.
L’information sur la mort de Kengo a été confirmée par un tweet de Tryphon Kin Kiey Mulumba, ancien ministre et patron du journal Le Soft qui a migré récemment dans le pré-carré du nouveau président de la République sans rien perdre de ses instincts de donneur de mauvaises nouvelles. « Le président du sénat Kengo wa Dondo est décédé à Bruxelles. Triste. Source familiale » a lancé avec assurance celui qu’on surnomme également KKM, et l’information s’est répandue comme une traînée de poudre.
Avant d’être démentie quelques heures plus tard par Top Congo FM citant Frank Mwedi Malila, son beau-fils, qui a précisé que Kengo avait subi une intervention chirurgicale prévue de longue date qui s’était bien déroulée. Et qu’il allait même très bien.
Trêve de supputations funèbres donc sur cet acteur politique hors-pair, trois fois 1er ministre (dont au moins une fois au détriment d’Etienne Tshisekedi, pourtant élu par la Conférence Nationale Souveraine au début des années ’90).
A 84 ans, cet homme qui était encore la 2ème personnalité du pays jusqu’à la désignation du bureau provisoire de la chambre haute du parlement, bien que manifestement affaibli, tient encore le coup. Pas la peine de l’enterrer avant terme.
J.N.