Dans le conflit qui divise le parti tshisekediste au sujet de la succession du président du parti, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, la sanction est tombée dimanche dernier. Elle émane de la base du parti, représentée par les présidents des 4 fédérations de Kinshasa (Funa, Lukunga, MontAmba, et Tshangu) et tranche net; le débat autour de la mise sur pied d’un triumvirat chargé de convoquer le congrès du parti est une tentative de putsch. Au terme d’une réunion au Mont-Amba, dimanche après-midi, ces représentants de la base du parti tshisekediste affirment réagir à la tentative de renversement des organes du parti par des putschistes véreux qui se réclament de la Convention Démocratique du Parti (CDP). Parce que la question de l’intérim les statuts du parti en son article 26 qui énumère les conditions de remplacement du président de l’UDPS. Fatshi n’est pas concerné par les cas énumérés à l’article précité, étant donné « qu’il n’est pas décédé ; qu’il n’a pas démissionné ; qu’il n’est pas empêché définitivement ; qu’on ne lui a pas interdit d’exercer … ».
Ci-après la déclaration des présidents des fédérations de l’UDPS
Déclaration des 4 fédérations de l’UDPS
La question de l’intérim du Président en exercice de l’UDPS/ Tshisekedi est clairement réglée par nos statuts à l’article 26 de la manière suivante : • « En cas de décès, de démission, d’empêchement définitif, d’expiration de mandat ou d’interdiction d’exercer, un Directoire composé de : – Président en exercice de la Convention Démocratique du Parti (CDP) – Secrétaire Général du parti – Président de la Commission Electorale Permanente, est mis en place pour un délai ne dépassant pas 30 jours, pendant lequel un congrès extraordinaire sera convoqué en vue de l’élection du nouveau Président. En examinant cet art.26, nous constatons que le Président du parti (Fatshi) actuel ne se trouve pas concerné par les cas cités ci-haut : – Il n’est pas décédé – Il n’a pas démissionné ; – Il n’est pas empêché définitivement ; – Il n’est pas à la fin de son mandat ; – On ne lui a pas interdit d’exercer. – Par conséquent, un directoire avec but d’élire un nouveau Président est totalement inopportun. 2. La convention démocratique du Parti D’où devrait sortir un autre membre de fameux directoire. C’est d’abord un organe national de concertation qui selon l’ordre de préséance vient après le Congrès et la Présidence Art.13 RI). C’est un organe de médiation et de la résolution des conflits qui prône la paix, le consensus, l’entente, la cohésion, veille sur le fonctionnement et le renforcement de l’unité du parti et non un organe de vengeance ou de règlement de compte aux adversaires politique ; comme c’est le cas présentement. La CDP a comme membres : 1. Députés nationaux et sénateurs ; 2. Ministres et mandataires du parti ; 3. La présidence du parti ; 4. Présidents des Comités Fédéraux ; 5. Présidents des Conventions Démocratiques Fédérales ; 6. Président de l’Ecole du Parti ; 7. Présidente de la Ligue des Femmes ; 8. Président de la Ligue des Jeunes ; 9. Des personnalités à raison de 5 par province désignées par le Président du Parti (article 30). La CDP depuis sa création lors du 1er Congrès ordinaire de décembre 2010 jusqu’à ce jour, n’a jamais ouvert ses portes, faute de quorum au niveau des certains membres statutaires cités ci-haut non encore disponibles au parti. La Présidence de son bureau est rotative et doit obligatoirement être assumée par les Fédérations suivant l’ordre alphabétique. L’article 31, A/12 et article 14 (RI). Ses résolutions doivent impérativement être publiées par le Président du parti pour être opposables à tous. L’article 26 RI. Constat 1. Depuis quand a-t-on vu dans une réunion de la forme d’un mini-congrès, les individus invités par le Président qui ont le statut d’observateurs avoir droit à la parole, au vote et même devenir Président et membres du bureau ? Monsieur Victoire Wakuenda Bukasa avec tout son bureau ont été désigné comme invités du Président. Quelle fonction ont-ils à l’UDPS pour présider le bureau de la CDP ? Ils viennent de quelle Fédération. Ils ont seulement usurper la place des Fédérations selon les statuts. Pourquoi Monsieur Victoire Wakuenda Bukasa a-t-il eu peur d’inviter les membres statutaires des organes du parti présents à Kinshasa ? Avec qui a-t-il boutiqué sa messe noire appelée CDP ? La base de l’UDPS/Kinshasa ne peut en aucun cas laisser un groupe d’individus sans qualité, sans fonction au sein du parti destituer un Président du parti (Fatshi) élu massivement par les différentes couches du parti en mars 2018 et dont le mandat est encore intact. Les événements qui ont eu lieu mercredi 06 mai 2019 dernier, n’étaient qu’un coup de force. Un putsch manqué, car mal conçu, mal préparé et mal exécuté, une tentative de renversement des textes qui nous régissent ainsi que toute l’architecture du parti. Un coup perpétré par les éternels insatisfaits, les haineux, avec esprit égocentrique qui n’aiment pas voir les autres sortir du lot, qui veulent accéder aux hautes fonctions du parti par la fenêtre en utilisant la violence, le mensonge et la violation flagrante des statuts qui nous régissent et qui nous ont conduit au pouvoir d’Etat aujourd’hui. Des gens qui n’ont rien à protéger prêts à tout détruire s’ils ont envie de régler des comptes aux autres. Même pardonnés contre la volonté de tous, ils ne changent pas. Comme qui dirait « qui a bu boira ». Avec cette démonstration, la presse comprend que le torchon ne brûle pas à l’UDPS, comme elle a titré la fois passée. C’est plutôt l’UDPS qui a fait l’objet d’une agression ; une attaque perpétrée par des prédateurs sans fonctions au sein du parti. Pour terminer, l’UDPS/Kinshasa déclare ce qui suit : 1) Nous ne reconnaissons pas l’existence et les résolutions de ce monstre déguisé en CDP, pour des raisons ci-après : • Représentativité statutaire non observée ; • Pas de concertation comme règle d’or de la CDP ; • Résolutions non publiées par le Président du Parti pour les rendre opposables à tous; • Tentative de destituer le Président du Parti élu ; • Violation des statuts du parti; 2) Nous restons fidèles sans égratignures, aux textes du parti qui nous régissent, aux organes mis en place et à leurs animateurs. 3) Nous déclarons notre détermination de soutenir et de reconnaître Fatshi, comme notre Président élu au Congrès du Parti et qui est aujourd’hui Président de la République. 4) Nous reconnaissons Jean Marc Kabund a Kabund comme Président du Parti. 5) Nous déclarons Augustin Kabuya comme notre secrétaire général du parti. A bas les putschistes et leurs mentors de l’intérieur et de l’extérieur du parti.
Pour les Fédérations
FUNA
Masombo Ndotoni
LUKUNGA
Claude Kabala Mumba
MONT AMBA
Mathieu Kasanda
TSHANGU
Minga Kwete
UDPS22