Les travaux de réhabilitation de la route Matadi sur son tronçon couvrant la place Gramalic confiés à l’Office des Voiries et Draînage (OVD), se sont arrêtés brusquement vendredi dernier sans justification apparente.
Pourtant, cette portion de route qui comprend notamment l’avenue Masiala est fortement défoncée des suites du glissement de terrain causé par les pluies qui s’est abattues sur la capitale en mars dernier, provoquant une érosion qui handicape la circulation. Les eaux de pluie ont drainé du sable et de la boue qui ont à leur tour bouché les tuyaux nouvellement installés dans ce quartier par la REGIDESO.
Les conditions de circulation se compliquent donc sur cette partie de la RN 1 et les riverains éprouvent d’énormes difficultés pour se déplacer vers leurs centres d’intérêt. En l’absence de justification et d’explication de l’interruption des travaux de réhabilitation, les spéculations vont bon train. Les usagers déplorent les embouteillages sur cette voie routière qui n’existe plus que de nom, surtout aux heures de pointe. Et comme un malheur ne vient jamais seul, les conducteurs en ont profité pour majorer le prix de la course en taxi et taxi-bus qui varie entre 500 et 1000 FC, de l’arrêt DGC à l’UPN. En fait, les passagers sont contraints parfois, de parcourir une longue distance à pied pour minimiser les dépenses ou d’emprunter moto pour arriver à destination.
Encore que l’érosion Gramalic constitue un danger pour les riverains qui résident non loin de la chaussée, là elle n’est plus praticable que sur un côté. Cette bande qui se dégrade au jour le jour, particulièrement chaque fois qu’il pleut, ne tient plus qu’à un pan de terre et ne fait pas l’affaire des commerçants et marchands qui pullulent ici. La plupart d’entre eux se montrent pour le moins inconsolables du fait de cette situation causée par une circulation automobile quasi-inexistante désormais dans ce quartier. «Nous sommes en difficulté. Nos affaires marchent vraiment au ralenti. En tout cas, pour nous les petits commerçants, les clients sont devenus très rares à cause de ce tronçon bloqué», se plaint Isaac.
Au quartier Gramalic, les résidents s’inquiètent donc sérieusement de cette interruption des travaux antiérosifs, salutaires à plus d’un égard. «Nous avons été surpris de constater le retrait des engins et des matériels de travail par les agents de l’OVD le vendredi dernier et nous nous demandons quand vont reprendre les travaux », explique un riverain. « La réhabilitation de cette route s’interrompt alors que l’on est en plein dans le programme d’urgence de 100 jours lancé par le président de la République », fait encore remarquer un autre. Toute une interpellation à l’endroit du nouveau pouvoir.
NAOMIE NGOY LOLEMA
Stagiaire IFASIC