Dans le secteur agricole, le gouvernement entrevoit, dès 2019, « d’augmenter la production des cultures vivrières et maraichères (manioc, mais, riz, pomme de terre et haricots) par des campagnes agricoles ». L’Etat prévoit également de poursuivre la création des centres de développement intégré et des parcs agroindustriels ainsi que la réduction de la vulnérabilité du secteur et la finalisation de l’architecture institutionnelle de tous les parcs agro-industriels. Autres actions visées, la construction des infrastructures de production et de distribution agricole, le développement des programmes de formation et de recherches ainsi que la lutte contre les maladies animales. Pour ce faire, le budget de l’agriculture se situerait sur les trois prochaines années à 14.207.740,333 FC en 2019, 14.729.218,985 FC en 2020 et 15.249.175,669 en 2021, soit un budget triennal de 44.186.134, 987 FC. Indice de Gini. Mais de l’avis des organisations paysannes membres des associations de la société civile, avec 14.207.740.333 FC, soit environ 8.128.930 USD au taux budgétaire de 1747,8 FC le dollar, le budget de l’agriculture est d’un niveau faible et ne représente que 3,56% du budget général. Alors que le protocole de Maputo que la RD Congo a ratifié recommande qu’au moins 10 % du budget soit alloué au secteur agricole. De l’avis des experts, le développement du secteur contribuerait à la création d’un grand nombre d’emplois, à lutter durablement contre la faim, à la sécurité alimentaire, à la diversification de l’économie et à l’émergence de l’économie endogène, qui mettrait fin à l’extraversion de notre économie. En RD Congo, grâce à l’agriculture, le coefficient de Gini – qui est en fait la mesure classique du degré d’inégalité – est assez bas. Le pays est, en effet, passé de 10 millions de cultivateurs, selon un rapport du PNUD, à plus de 15 millions de cultivateurs. Selon la Banque mondiale, l’agriculture représente plus de 40 % de BIP. Des chiffres qui ont tout l’air de bois mort, quand dans la plus riche région de la RD Congo, au Katanga, l’on doit encore importer de la farine de maïs, à prix fort, pour se mettre à l’abri de la famine.
POLD LEVI MK