En RDC, le projet Kamoa-Kakula pourrait devenir, à partir de sa douzième année d’exploitation, la deuxième plus grande mine de production de cuivre au monde. Avec une production annuelle de 740 000 tonnes, elle devancera en volume les mines Grasberg (Indonésie) et OyuTolgoi (Mongolie). La compagnie détentrice du projet, Ivanhoe Mines, a publié une évaluation économique préliminaire d’un projet d’expansion censé porter la capacité de traitement à 18 millions de tonnes/an. Elle veut développer de 6 millions de tonnes/an à Kakula, suivie de deux autres mines de même capacité à Kansoko et Kakula Ouest. La production annuelle moyenne sur les dix premières années d’opération devrait être de 386 000 tonnes/an. Il faudra dépenser un capital initial de 1,1 milliard USD pour développer la mine Kakula. Les flux de trésorerie qui résulteront de l’exploitation de ce premier gisement serviront à financer les expansions de Kansoko et Kakula Ouest, ainsi qu’une fonderie.
La plus grande mine de cuivre actuellement en production est la mine Escondida, exploitée au Chili par BHP et Rio Tinto. Un investissement récupérable en 2, 6 ans.
D’après l’étude de préfaisabilité (PFS) publiée cette semaine par la compagnie Ivanhoe Mines, un tel investissement pourrait être récupéré en 2,6 ans et résulter en une valeur actuelle nette après impôt de 5,4 milliards USD ainsi qu’un taux de rentabilité interne de 46,9%.
D’une durée de vie de 25 ans, Kakula est la première phase de développement du projet Kamoa-Kakula. Selon la PFS, il pourrait produire annuellement 291 000 tonnes de cuivre sur ses dix premières années d’opération et jusqu’à 360 000 tonnes, la quatrième année. «Kakula devrait avoir une teneur moyenne de 6,8 % de cuivre au cours des cinq premières années d’exploitation et de 6,4 % de cuivre au cours des dix premières années, soit une teneur supérieure de plusieurs ordres de grandeur à celle de la majorité des autres grandes mines de cuivre du monde.», a déclaré Robert Friedland, coprésident d’Ivanhoe lors du Mining Indaba, une conférence sur l’investissement minier qui rassemble les miniers du monde en Afrique du Sud.
En décembre 2018, la tonne de cuivre se vendait à environ 6 075 USD, en baisse de 1,9% sur un mois et de 11,1% sur un an, selon le Journal du Net. Un prix du cuivre en hausse est une bonne nouvelle pour la RDC et Ivanhoe Mines, qui présente le projet Kamoa-Kakula comme la plus grande mine de cuivre non encore développée au monde.
AVEC AGENCES