A Mamboya, non loin de Nziapanda-Mangurejipa dans le territoire de Lubero, l’irréparable est survenu jeudi 14 mars 2019 autour d’une tentative d’enterrement non sécurisé d’une victime de la fièvre hémorragique à virus Ebola. Membres de famille du défunt et voisins de quartier emmenait le corps au cimetière local après s’être opposé aux prélèvements d’usage par les équipes de riposte contre l’épidémie, lorsqu’ils ont été interceptés par les militaires. Un affrontement s’en est suivi qui entraîné la mort d’au moins une personne (une autre ayant été blessé grièvement), selon des témoins. La victime revenait des champs lorsqu’elle a été fauché par les tirs de sommation d’éléments de la police lancés à la poursuites des auteurs de l’incendie du centre de traitement. En représailles, les habitants de Mamboya ont incendié le centre local de traitement de l’épidémie ainsi que la résidence d’un délégué de l’équipe de riposte (du délégué adjoint du gouverneur de province, selon nos confrères d’Actualités.cd) selon la même source.
Jusqu’à 13 H 00, jeudi dernier des heurts entre manifestants et forces de l’ordre étaient rapportés et les activités suspendues à Nziapanda. « Des manifestants lancent des projectiles sur les policiers et les militaires, et ces derniers répondent par des tirs de sommation. Ce qui provoque une tension. Depuis 10h, toutes les activités socioéconomiques sont aux arrêts. Des boutiques ont fermé », a rapporté un témoin cité par Actualités.cd.
D. MB.