Les cieux se dérobent sous les pieds de Martin Fayulu, le candidat malheureux Lamauka à la présidentielle 2018. Même ses plus fidèles soutiens quittent le radeau en perdition qu’est devenue la plateforme concoctée à Genève en novembre 2018. En ce compris ses frères de tribu de l’ancienne province du Bandundu, connus de l’opinion pour avoir littéralement roulé Félix Tshisekedi alors qu’ils s’entre-destinaient leurs préférences à l’élection du « candidat commun » de l’opposition.
L’acoquinage aura duré le temps d’une rose. Au terme d’un séminaire organisé express pour réfléchir sur la situation de Congo na Biso (CNB), le parti politique de Freddy Matungulu, dimanche 3 mars 2018, a solennellement avoir pris acte … du départ de Joseph Kabila … C’est Darius They, le secrétaire général du parti, qui l’a déclaré sans pinces ni rires : « Congo na Biso prend acte du départ de Monsieur Joseph Kabila de la présidence et rappelle l’attachement du CNB à la Constitution, notamment sur l’élection du Chef de l’Etat au suffrage universel et à la limitation du nombre des mandats présidentiels à deux », a-t-il soutenu en substance. En clair, chez Freddy Matungulu, on estime que cet objectif politique poursuivi par le parti est dûment atteint. Le CNB « demande que soit rétabli le second tour de l’élection présidentielle avant les élections de 2023 », a ajouté le patron de l’administration du parti de Matungulu, sans la moindre allusion au recomptage des voix réclamé par Martin Fayulu, ni à la vérité des urnes. C’est tout dire : le sort de l’ancien candidat à la présidentielle semble réglé. Sur la plateforme Lamuka, et sans doute aussi sur ce qu’il convient de faire de son candidat après le départ de Joseph Kabila de la présidence, CNB indique qu’il prendra part aux consultations internes à la plateforme prévues au cours du mois pour statuer sur son avenir. C’est-à-dire, sur ce qu’il convient d’en faire. Et qui donc ne dépend même plus du bon vouloir et des pérégrinations de Martin Fayulu, selon toute vraisemblance.
Le parti politique de Freddy Matungulu ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Darius Tshey s’est aussi prononcé sur la formation du prochain gouvernement, souhaitant qu’il soit composé d’hommes intègres. Un appel du pied ?
J.N.