C’est l’effervescence quasi généralisée dans la jeune province du Sankuru, à plus ou moins un mois de l’élection des gouverneurs de provinces. Et ça s’agite dans tous les sens, selon des sources du Maximum à Lusambo, le chef-lieu de la province natale de Patrice Emery Lumumba, et dans les réseaux sociaux. Depuis qu’un poids lourd national et provincial incontestable du peuple atetela, Lambert Mende Omalanga, s’est déclaré candidat à la gestion du quotidien de ceux qui depuis 2006 jettent régulièrement leur dévolu sur sa personne, faisant de lui un des meilleurs élus du pays pour la cuvée 2018, notamment. Les contestataires qui se recrutent parmi des esprits chagrins noyés dans des atavismes « tribaux » d’un autre âge poussent comme des champignons et s’érigent en représentants de cette contrée riveraine de la forêt équatoriale où personne ne leur a confié un quelconque mandat. Tapis derrière l’anonymat de leurs écrans d’ordinateurs et de leurs smartphones, ils prétendent traduire « la volonté des populations » qui seraient, à les en croire, opposées au ticket Alliance CCU&Alliés – PPRD (Lambert Mende Omalanga – Patrick Bekanga a Sala), présenté par le Front Commun pour le Congo (FCC) pour présider aux destinées du Sankuru durant les 5 prochaines années. Comme si lesdites populations n’étaient les mêmes qui ont donné une large majorité à ces deux organisations politiques phares de la province aux dernières élections provinciales.
C’est pourtant aussi visible que le nez au milieu du visage : au Sankuru, les populations qui savent bien ce qu’elles veulent et ne peuvent pas perdre leur précieux temps ainsi que leurs très maigres ressources dans la confection de banderoles politiciennes contre un leader comme Lambert Mende, après l’avoir pratiquement plébiscité (le regroupement du leader lumumbiste est pratiquement le seul, avec ses alliés, à avoir des élus dans la totalité des 6 territoires de la province). A moins d’être atteintes de folie ou d’amnésie collective, ces « gens »-là ne peuvent certainement pas avoir choisi ainsi leurs représentants aux assemblées provinciales et nationales et se retourner contre eux moins de deux mois après…
Au Sankuru, le ticket Mende-Bekanga pour diriger la province, ce sont bel et bien quelques nostalgiques indécrottables des querelles fratricides surannées qui opposèrent des ressortissants de la forêt (dont les deux futurs gouverneur et vice-gouverneur sont originaires) et ceux de la savane en… 1963, il y a 56 ans, qui n’en veulent pas. Totalement irrationnel, car les générations actuelles ont déjà dépassé ces atavismes moyenâgeux. Dieu merci, ces dinosaures des divisions absurdes d’un peuple qui a la même origine ancestrale, la même langue et les mêmes us et coutumes sont et demeurent une minorité, en dépit de leur activisme ici et là, comme en attestent les résultats de l’élection législative provinciale, donc la volonté populaire.
Approché par Le Maximum sur le sujet, le futur gouverneur de la province du Sankuru s’est montré aussi serein que ferme : « les dernières années depuis l’institution de notre province ont été gaspillées en de telles invectives et jérémiades de bas-fond qui ne nous conduit qu’a des déplorables contreperformances. J’entends y remédier avec l’appui de tout ce que la province compte de bonnes volontés et d’intelligence sans me laisser distraire outre mesure par ces considérations rétrogrades. C’est désormais l’heure de la méritocratie qui vaut mieux que toute agitation divisionniste stérile », nous a déclaré Lambert Mende.
Le ticket Mende – Bekanga, c’est donc à prendre ou à laisser. « C’est un ticket composé sur la base de la méritocratie », soutient le député national le mieux élu du Sankuru pour la 3ème fois consécutive. Lambert Mende n’entend pas transiger sur la question, fût-ce au nom de calculs subjectifs et intéressés de quelques incorrigibles pêcheurs en eaux troubles.
J.N.