Le Maire sortant et désormais député national élu de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, n’est pas candidat à sa succession. Celui que l’on surnomme « le haut sommet » l’a officiellement annoncé à ses collaborateurs le week-end dernier. Des sources à l’Hôtel de Ville assurent que Kimbuta vise la chambre des sages du parlement, le Sénat, où il espère apporter son expérience dans la gestion d’une capitale aussi frondeuse et peuplée que Kinshasa. Même la province voisine du Kwango, où il a aligné un nombre important d’élus provinciaux sur les listes du RENOVAC, un parti politique de sa création, n’a pas tenté « Ya André ». L’homme, dit-on, tient à prendre quelque repos.
Jusqu’au moment où Le Maximum mettait sous presse, lundi 4 février 2019 dans la soirée, seulement 3 à 4 prétendants avaient annoncé leurs prétentions à diriger Kin-la-belle. Notamment, le PPRD Gentiny Ngobila que l’on dit bénéficiaire de l’appui de la hiérarchie du parti. Même si le gouverneur sortant de la province du Mai-Ndombe semble traîner de lourdes casseroles avec le dossier des tueries de Yumbi. A également clamé ses ambitions, Magloire Kabemba de la plateforme Tosekwa. Connu pour avoir créé la Direction Générale Recettes de Kinshasa (DGRK), ce collaborateur du gouverneur sortant est également membre du PPRD, mais le parti lui a préféré la candidature de Gentiny Ngobila, l’obligeant ainsi à postuler sur les listes de la plateforme lancée par Didier Mumengi, un intellectuel ancien ministre de l’Information de Mzee Laurent-Désiré Kabila. Mais il faudra également compter avec un jeune entrepreneur, Déo Kasongo, qui a formellement déposé son dossier de candidature la CENI dimanche 3 février 2019, un peu en dernière minute. Membre du FCC (Front Commun pour le Congo), le jeune Kasongo est connu pour avoir mis sur pied le premier bowling kinois, organisé des spectacles culturels de renommée internationale dans la capitale où il dirige également une entreprise de publicité mobile. On doit également à ce natif de Kinshasa l’érection au centre des affaires du « show buzz », une salle de spectacle ultra-moderne comprenant également un espace de projections cinématographiques, le « Show buzz ». L’homme ne manque pas de détermination : « Je travaille dans cette ville depuis 17 ans, les difficultés de mes compatriotes, je les vis avec eux, je crois qu’on a besoin d’une nouvelle énergie pour changer les choses … » a-t-il déclaré aux médias dimanche dernier.
C. MAKANDA