La date du jeudi 24 janvier est entrée dans l’histoire de la République Démocratique du Congo comme ce qui a vu les Congolais de vivre pour la première fois une passation pacifique du pouvoir entre le président sortant, Joseph Kabila Kabange, et le président entrant, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo au Palais de la Nation, ce lieu mythique depuis le 30 juin 1960, qui n’a rien perdu de son auréole d’antan.
Pour cette cérémonie de prestation de serment, de nombreuses personnalités politiques du contient ont effectué le déplacement de la capitale rd congolaise. Notamment, le chef de l’Etat Kényan, Uhuru Kenyatta. Mais aussi son ex. rival dans la course à la présidentielle kényane, Raïla Odinga. Tout un symbole. De nombreux autres Etats du continent étant représentés à divers niveaux de responsabilité.
Protagonistes de la présentielle 2018
Ont également attiré l’attention du public venu nombreux dans cet antre de la politique rd congolaise, des protagonistes à la présidentielle du 30 décembre 2018. Notamment, Emmanuel Ramazani Shadary, le candidat-dauphin du Chef de l’Etat sortant, arrivé troisième de la présidentielle de décembre dernier. Mais aussi, Marie-Josée Ifoku, l’unique femme candidate à cette joute nationale, Seth Kikuni, Noël Tshiani, Vital Kamehre …
La cérémonie solennelle en elle-même a été marquée par l’audience de prestation de serment présidée par la cour constitutionnelle. Au cours de laquelle le nouveau Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi, a prêté serment après avoir reçu des mains de son prédécesseur les symboles du pouvoir sous les détonations des 21 coups de canons d’usage en pareille circonstance.
La victoire d’un Congo à honorer
Dans le discours solennel prononcé pour la circonstance, Félix-Antoine Tshilombo a indiqué que sa victoire à la présidentielle n’était pas une victoire d’un camp contre un autre, mais celle d’un Congo à honorer et à réconcilier. « Ce pays ne sera pas un Congo de la division, de la haine ou du tribalisme », a martelé le nouveau Chef de l’Etat rd congolais, sans doute marqué par les incidents qui, ci et là à travers le pays, ont assombri l’annonce de sa victoire électorale. Le Congo, Félix Tshisekedi qui a annoncé l’avènement d’une ère de combat pour le bien-être du peuple, le voit tourné vers le développement, dans la paix.
Au chapitre des hommages et des remerciements, le nouveau Président de la République s’est astreint à une célébration de ceux qu’il a qualifiés d’acteurs de la transition démocratique : les présidents Joseph Kasavubu, Mobutu Sese Seko, Laurent-Désiré Kabila. Mais aussi ses protagonistes à la présidentielle de décembre dernier, Martin Fayulu et Emmanuel Ramazani Shadary, notamment. Dont il a dit qu’il était enclin à les associer à la gouvernance du pays.
Etienne Tshisekedi ? Incarnation des aspirations populaires
Fils de son père, Félix-Antoine Tshilombo n’a pas manqué de rendre un hommage mérité à Etienne Tshisekedi wa Mulumba, qui a incarné longtemps les aspirations des Congolais.
Félix Tshisekedi a brossé quelques priorités du prochain gouvernement, notamment l’éradication des groupes armés éparpillés sur l’entendue du territoire national, particulièrement à l’Est. Mais aussi la mise en œuvre d’une politique novatrice de cohésion nationale, la réhabilitation et la consolidation d’un Etat de droit à travers les institutions solides de proximité, la lutte contre la pauvreté, la création des emplois, la lutte efficace et déterminée contre la corruption et les antivaleurs, la mauvaise gouvernance et le tribalisme…
Le nouveau Chef de l’Etat n’a pas oublié d’épingler l’importance de l’amélioration du climat des affaires pour favoriser les investissements et ainsi lutter contre la pauvreté.
Didier MBOKANDJA SHAKO