L’Afrique du Sud envisage de doubler la quantité d’énergie qu’elle importera depuis le barrage d’Inga III, en construction en République démocratique du Congo, rapporte Bloomberg. L’acheteur s’était engagé en 2013, dans le cadre d’un traité bilatéral, à racheter 2 500 MW de l’énergie produite par le barrage, d’une capacité projetée de 11 000 MW.
« Je voudrais annoncer que l’Afrique du Sud est intéressée par l’acquisition de 2 500 MW supplémentaires, en plus de la quantité convenue dans le cadre du traité », a affirmé Jeff Radebe, le ministre sud-africain de l’énergie, dans une correspondance adressée à Bruno Kapandji, le responsable de l’Agence pour le développement et la Promotion du projet Grand Inga.
La finalisation du nouvel accord relatif à cette demande devrait se faire avant la fin de l’année en cours, selon le responsable sud-africain. Le tarif de rachat ne devrait pas dépasser les 30$ le mégawattheure, en y incluant les coûts de transmission.
La construction de la centrale a récemment été confiée à un consortium sino-espagnol constitué par la China Three Gorges and State Grid International Development et AEE Power Holdings. Elle devrait coûter environ 18 milliards $.
L’accroissement de l’intérêt sud-africain pour sa production est important pour l’avancée du projet qui devrait s’achever dans la seconde moitié de la décennie 2020.
Récemment, le Parlement sud-africain a émis un doute sur l’opportunité à dépendre du Congo pour la fourniture électrique. Entre autres arguments avancés, la baisse de la demande électrique, les difficultés financières de l’Eskom, la compagnie électrique nationale, et la possibilité pour le pays de produire sur place à moindre coût, l’énergie qu’il s’apprête à importer.
AVEC ECOFIN