Trois cardinaux, dont le rd congolais Laurent Monsengwo Pasinya, ne font plus partie du cercle des proches conseillers du Pape François. L’information a été rendue publique le 12 décembre dernier à Rome, à l’occasion du conseil des cardinaux, mais c’est depuis octobre dernier que sa Sainteté le Pape François l’avait annoncé aux intéressés par courrier.
Le Pape a ainsi écarté le cardinal George Pell, poursuivi en Australie pour agressions sexuelles contre des enfants, ainsi que le cardinal Francisco Errazuriz, soupçonné de pédophilie au Chili. Les deux hauts prélats faisaient partie d’un conseil de 9 cardinaux conseillers de tous les continents, baptisé « C9 », chargé d’aider le Pape à réformer l’administration du Saint-Siège.
S’agissant du Cardinal Laurent Monsengwo, présenté comme une « grande figure de l’église catholique africaine qui a longtemps joué un rôle politique de premier plan en République Démocratique du Congo », il ne siègera plus au conseil, apprend-on, sans plus. Ce qui laisse libre cours aux spéculations de tous genres. Y compris celles qui donnent le très politique prélat kinois comme simplement sanctionné en raison de ses derniers errements politiques, qui ont coûté son siège à Mgr Montemayor, le Nonce Apostolique rappelé à Rome en février dernier dans l’affaire de la politisation des installations de l’église catholique.
Des sources assurent que le cardinal Monsengwo est sanctionné par le Vatican dans l’affaire de 25 millions d’Euros mis en jeu par les Libéraux Belges pour organiser des mouvements insurrectionnels dont s’était chargé le Comité Laïc Chrétien (CLC) à Kinshasa. Des prêtres de la capitale auraient, eux-aussi, écrit à Rome pour dénoncer la politisation des paroisses catholiques par le CLC. Les activités de la nébuleuse dirigée par Isidore Ndawyel, un professeur d’histoire, est interdite d’activité dans les paroisses de Kinshasa depuis quelques mois, note-t-on.
J.N.