Les trames d’une transition sans Joseph Kabila (TSK) ont encore cours, malgré l’inéluctabilité des scrutins électoraux du 23 décembre 2018, d’ici à deux semaines donc. C’est le porte-parole de l’Alliance de la Majorité Présidentielle, l’Ambassadeur Alain Atundu Liongo, qui le dénonce dans un point de presse tenu à Kinshasa. Les soi-disant révélations inédites qui établiraient la volonté des autorités judiciaires de l’armée de brouiller les pistes et de cacher certaines réalités liées à l’assassinat de deux experts onusiens au Kasai, déblatérés durant une semaine par nos confrères la RFI sont à inscrire dans la même trame ‘complotiste’, a-t-il assuré le 30 novembre 2018. Parce qu’on ne peut pas mettre à disposition du public des données inconnues des autorités judiciaires ou déclassées et non exploitées par l’ONU et en conclure à la culpabilité de qui que ce soit sans autre forme de procès … que des reportages journaleux. « Rien n’est plus contraire à la manifestation de la vérité que le doute pervers », assène Alain Atundu à ce sujet. Qui dénonce également les conclaves de certains leaders de l’opposition politique à Genève en Suisse et à Nairobi au Kenya : il s’agit de versions corrigées de ce projet paradoxal qui consiste à être candidat président de la République mais sans respecter les modalités pratiques fixées par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) conformément à ses prérogatives constitutionnelles. Parce qu’on compte désespérément sur la seule communauté internationale pourtant plus préoccupée de ses intérêts politico-économiques que par le sort des populations congolaises, selon Alain Atundu.
Ue : sanctions pour une TSK
Le porte-parole de la Majorité présidentielle rd congolaise range également dans la trame du complot visant l’instauration d’une TSK les sanctions de l’Union Européenne (UE) contre des collaborateurs de Chef de l’Etat, sous prétexte qu’ils auraient fait obstruction à un processus électoral dont on se rend compte ‘in fine’ qu’il se déroule conformément aux lois de la République par des manœuvres visant en fait à les affaiblir pour réduire leurs chances dans la compétition. Autant que l’activisme politique d’anciens proches collaborateurs du Président de la République dans les capitales occidentales qu’ils ont sillonné en devins de malheurs recherchant fébrilement ces sanctions. Plutôt que demander pardon au peuple Congolais qu’ils ont induit en erreur, ces acteurs politiques persistent diaboliquement à affirmer que les élections n’auront pas lieu et qu’ils œuvrent à chasser Kabila du pouvoir pour organiser leur fameuse transition sans Kabila.
Atundu stigmatise aussi l’alarmisme américain dans l’affaire des menaces terroristes sur les installations consulaires US à Kinshasa, qui a conduit à leur fermeture durant plusieurs jours. Ancien officier des renseignements lui-même, le porte-parole de la Majorité présidentielle explique à la presse qu’en la matière, les principes admis requièrent que l’autorité qui dispose d’informations sécuritaires n’en alertent pas l’opinion pour éviter que l’alarme ne mette la puce à l’oreille des auteurs d’une menace ne prenne des dispositions pour changer son mode opératoire ou échapper à la vigilance des services compétents.
ERS en campagne : concurrents en retard d’une guerre
Au cours de ce point de presse motivé par l’accélération de l’actualité consécutive au lancement de la campagne électorale, Alain Atundu s’est réjoui de ce que les premiers moments de la campagne du candidat du Front Commun pour le Congo et de la Majorité Présidentielle dans l’arrière-pays confirment et consolident la tendance observée à Kinshasa au stade Tata Raphaël, au stade Kashala Bonzola de Mbujimayi et au stade Kibassa Maliba de Lubumbashi : les déplacements du candidat n° 13 entraînent des foules immenses et impressionnantes, alors que ses concurrents s’avèrent en retard d’une guerre. « Le porte-étendard de l’ambition nationale de souveraineté et d’émergence est le plus crédible d’entre tous les candidats Président de la République », a noté Alain Atundu Liongo.
J.N.