Arrivés à Goma à bord d’un régulier de CAA, mardi 4 décembre 2018, l’UDPS/T Félix Tshilombo Tshisekedi et l’UNC Vital Kamerhe ont eu droit à un accueil chaleureux des militantes et militants de leurs partis politiques respectifs dans la ville volcanique. Et à une redescente sur terre qui sonne comme une désillusion : aussi bien à l’aéroport de Goma qu’au stade Afia où s’est tenu le premier meeting de campagne de la plateforme CACH (Cap pour le Changement), les marées humaines annoncées à grand renfort de publicité n’ont pas été au rendez-vous. Le duo n’a pas réussi à faire le plein du vieux stade, rapportent des sources locales qui ont fait état de dispersion de la foule avant même la fin du meeting. Ce qui n’a pas empêché le tandem d’adresser (en français, dans une ville swahiliphone !) son message de campagne et son appel à voter en faveur du candidat de la plateforme, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi. Goma, ce sont bien quelques 410.665 électeurs enrôlés, et le tandem a joué son va-tout pour tenter de les séduire. « Kamerhe est le meilleur président de l’Assemblée Nationale, il sera le meilleur premier ministre de l’histoire », a déclaré Félix Tshilombo, entre deux piques contre les anciens amis de Lamuka. « A Genève, le dernier de la classe a été choisi candidat », a lancé Kamerhe à la foule, faisant allusion à la désignation de Martin Fayulu en qualité de candidat commun de l’opposition. « Toutes ces atrocités que nous voyons à Beni, tous ces massacres, toutes ces violences, nous allons les éradiquer. Nous irons voir nos voisins et nous allons essayer de trouver un terrain d’entente parce que nous ne voulons plus qu’une seule vie de congolais soit perdue dans ces violences inutiles. Nous allons défendre le pays », a déclaré ensuite Félix Tshilombo Tshisekedi, laissant ainsi entendre que le pays n’était pas défendu et que les Etats voisins n’étaient jamais consultés ( !). Le candidat président du CACH a aussi promis d’œuvrer en faveur de la jeunesse. En instaurant « le service à la patrie » aussitôt les études secondaires terminées, qui sera « soit militaire soit civil ». Pour leur permettre de défendre leur patrie car « il est temps de montrer que nous savons nous défendre », a assuré Fatshi. Jeudi 6 décembre, Félix Tshilombo et Vital Kamerhe se sont rendus à Bukavu après avoir dénoncé des entraves à leur programme de campagne. «Nous devrions partir à Walikale, il y a des complications de l’État. Lui qui est censé nous protéger nous tous au lieu de nous donner les autorisations, ils ont compliqué. Nous étions déterminé à partir à Walikale, les avions ne nous appartiennent pas, le pilote a été intimidé et on a refusé que les avions soient loués à l’opposition », s’est plaint Vital Kamerhe.
J.N.