Il se sera encore une fois chargé de remettre les pendules à l’heure, le porte-parole de la Majorité Présidentielle. Au cours d’un point de presse à Kinshasa, vendredi 23 novembre 2018, l’Ambassadeur Alain Atundu Liongo a soutenu que sur le processus électoral en cours en RD Congo, il y a suffisamment et fondamentalement consensus. Le porte-parole de la famille politique joséphite répondait à une question relative aux dernières déclarations des évêques catholiques, qui déplorent notamment l’absence de consensus sur la machine à voter et font état d’allégations d’utilisations des moyens de l’Etat par le camp présidentiel. « Il y a consensus, le reste c’est de la littérature », a déclaré Atundu, expliquant que la tendance essentielle se traduit par l’accord sur le processus électoral. Le reste, une tendance minoritaire, devrait se ranger derrière la tendance principale qui se dégage et ne pas perturber le processus, a-t-il expliqué. Alain Atundu en veut pour preuve le fait que partout où elle est déployée depuis plusieurs mois pour expérimentation, aucun incident malveillant n’a été enregistré autour de la machine à voter. Autant que sur le processus de libération des prisonniers dits politiques, au sujet duquel, même le conclave de Genève n’en a pas fait un casus belli. « La plus grande majorité du peuple Congolais est d’accord avec le processus électoral. Et pour nous, c’est ce qui compte », a encore soutenu le porte-parole de la MP.
Vendredi dernier, Alain Atundu est également revenu sur la question du bilan du pouvoir de Joseph Kabila, sur lequel se fondera l’action du candidat du Front Commun pour le Congo au cours des 5 prochaines années. Prenant l’exemple de la ville de Kinshasa, « il faut la comparer avec ce qu’elle était en 2001 », a-t-il fait observer, assurant qu’il est erroné de prétendre que la capitale de la RD Congo serait devenue moins habitable qu’auparavant. Pour apprécier correctement, il faut faire appel à certains éléments d’appréciation universellement admis, comme le taux de sécurité, la circulation dans la capitale, les mouvements sociaux. « Les kinois circulent comme ils le veulent. Et de façon générale, on rentre chez soi quand on veut. Les mouvements de grève et de contestation se sont sensiblement réduits depuis les pillages de triste mémoire. On ne peut pas dire que ça va mal à Kinshasa », a expliqué Atundu.
« On ne peut pas faire le reproche à Kabila de n’avoir pas terminé ce qu’il avait l’intention de faire pour le Congo », a encore soutenu le porte-parole de la MP, expliquant que le Président de la République a mis en place les structures sans lesquelles aucun développement ni progrès ne sont possibles. « On ne peut pas parler d’économie sans la paix, il s’est chargé de pacifier et de réunifier le pays qui était divisé ; il a réunifié l’armée, il a stabilisé le cadre macro-économique. Il ne reste plus qu’à poursuivre sur cette lancée. C’est ce que le candidat du FCC va faire », estime Atundu.
Atundu Liongo s’est également attaché à relever la différence entre le conclave de Genève, qui a réuni un groupe d’opposants sous la conduite de puissances étrangères et les rencontres entre des délégués de la MP et ceux de l’UDPS/Tshisekedi à Ibiza et dans certaines villes européennes. « Genève fut un complot anti-démocratique et anti-constitutionnel visant à organiser les élections dans 2 ans. Alors qu’Ibiza fut une rencontre de recherche de la cohésion au sein de la classe politique pour organiser les élections conformément à la constitution », a tranché l’ambassadeur Atundu.
Auparavant, le porte-parole de la MP avait déploré de 2 compatriotes étudiants lors des manifestations estudiantines de l’UNIKIN la semaine dernière et exprimé les condoléances de sa famille politique aux familles des victimes. « La Majorité Présidentielle en appelle au sens de responsabilité de toutes les personnes concernées pour déterminer les circonstances exactes et les véritables auteurs de ces actes délictueux afin de favoriser la manifestation de la vérité, de toute la vérité », a-t-il déclaré.
J.N.