Les nouvelles provinces, c’est sont des socles de développement pour certaines parmi elles. Et de véritables casse-têtes pour d’autres, moins favorites.
Dans la province du Haut-Uélé, au plan économique, les promesses semblent tenir pour un avenir plus ou moins radieux. « En matière de ressources financières et économiques mobilisables, on peut trouver pire que cette entité issue du démembrement de la province Orientale. C’est sur le plan politique que, manifestement, le bât blesse certains.
En deux législatures, de 2006 à 2018, les choix portés sur certains fils de la région pour porter la voix de la base au sommet de l’exécutif provincial ne semblent pas donner satisfaction.
Dans une lettre datée du 10 novembre 2018, adressée aux députés provinciaux du Haut-Uélé, Cyrille Ekolo Muke, un opérateur économique du terroir et ancien président du comité territorial de la Fédération des Entreprises du Congo, FEC/Watsa, se plaint de la situation politique de la province. Les élus du peuple ne remplissent pas correctement leurs tâches vis-à-vis de la population électrice, se plaint-il. Alors qu’en principe, les députés ont un rôle prépondérant à jouer. Notamment, dans le vote des Edits, le contrôle des actions du gouvernement provincial, en vue d’assurer un équilibre des pouvoirs entre les gouvernants et gouvernés.
Ce n’est pas le cas dans la province du Haut-Uélé, selon l’auteur de cette correspondance très politicienne adressée aux élus régionaux. Cyrille Ekolo Muke reproche aux députés provinciaux du Haut-Uélé des Edits budgétaires qui n’ont pas tenu compte des priorités que l’exécutif dirigé par Jean-Pierre Lola Kisanga s’était fixés. Et que les populations avaient avalisés. Jean-Pierre Lola Kisanga n’a pas réalisé ses promesses électorales, selon l’auteur de cette correspondante rendue publique sous forme de lettre ouverte.
Il y a donc comme une complicité entre les élus et l’exécutif dans la province du Haut-Uélé. Et l’ancien président de la FEC/Watsa interpelle les consciences et exhorte les populations à opérer des choix plus judicieux à l’occasion des élections de décembre 2018.
L’auteur de la lettre ouverte s’est décidé, compte tenu de la situation, à embrasser la carrière politique pour servir mieux que ceux qu’il critique.
Alain PANGUIMO
Correspondant à Isiro